Le marché français de l’hôtellerie a stagné en 2014, atteint de plein fouet par la morosité de l’économie – une situation encore aggravée, selon les tout derniers chiffres, depuis les attentats du début de l’année. La chute est particulièrement spectaculaire de ce fait en région parisienne.
 
En France, le principal indicateur du secteur est le RevPar (revenu par chambre disponible), qui combine le taux d’occupation et le prix moyen payé. Or, celui-ci a reculé de 0,2% (sur une base hors taxe) l’an dernier, après avoir déjà connu une chute de 1% en l’année précédente. On note cependant que le taux d’occupation est resté stable (+ 0,1 point) à 65,7%, alors que le prix moyen par chambre a baissé de 0,4% à 83,6 euros – ce qui fait déjà une belle chambre…
 

L’hôtellerie touchée dans toute la France

 
Si les derniers événements ont perturbé la partie parisienne du secteur, en réalité, c’est l’ensemble du pays qui est atteint. « La France souffre, en dehors de Paris. La crise qui pèse sur le pouvoir d’achat affecte l’hôtellerie de province », observe Vanguélis Panayotis, directeur développement du cabinet MKG, qui a réalisé une étude sur l’hôtellerie.
 
Autre élément négatif, souligne-t-il, le relèvement de la TVA, passée de 7% à 10% le 1er janvier de l’année dernière, mais, précise-t-on, en général non répercuté au client.
 
« Le contexte politique et sécuritaire est un des facteurs clé du tourisme international », explique pour sa part le PDG de MKG Group, Georges Panayotis. « Il y a des populations entières qui se soulèvent contre la France [en réaction à la publication de la couverture de Charlie-Hebdo]. C’est un phénomène nouveau, qui peut entretenir un sentiment d’insécurité qui joue sur les réservations. »
 

Une chute plus dure en comparaison de nos voisins

 
Il va de soi que ces difficultés renforcent proportionnellement l’attractivité d’autres pays touristiques. Ainsi a-t-on enregistré de fortes progressions en Allemagne (4,1%) au Royaume-Uni (7%), mais aussi en Italie (4,6%) ou en Espagne (8%).