L’IA, une voie royale pour mettre en place un gouvernement mondial (III) : le monde est prêt

IA gouvernement mondial III
 

L’intelligence artificielle, ou IA, offre des possibilités sans précédent de surveillance et de contrôle qui rendent plausible la mise en place d’une tyrannie inédite à l’échelle globale. Nous vous proposons depuis mardi, la traduction de larges extraits d’un article publié par The New American à ce sujet, évoquant les écrits de l’universitaire John Lennox qui aborde l’IA du point de vue chrétien et politique.

Le premier article, publié avant-hier, avait pour thème l’omniprésence déjà acquise de l’IA.

Le deuxième, hier, s’intéressait à l’utilisation de l’IA pour la surveillance totalitaire, avec l’exemple de la Chine communiste.

Aujourd’hui, le troisième article donne un aperçu de son utilisation dans les pays dits libres et démocratiques : l’IA comme épouvantail et comme outil pour la mondialisation.

Le quatrième et dernier, sur la dimension spirituelle de l’IA maléfique, paraîtra demain.

Pour rester au courant de nos publications sur RITV, je vous invite à vous abonner à notre lettre d’informations. – J.S.

 

*

Le monde des pays libres est prêt pour un gouvernement mondial assisté par IA

 

La Chine est un signal d’alarme. Un expert cité par Lennox a pu qualifier la Chine de « laboratoire d’ingénierie sociale », « en cours de conditionnement pour être exporté vers les autocrates du monde entier ».

L’exportation a déjà commencé, et elle ne se limite pas aux autocraties ordinaires et faciles à repérer. Certains diront qu’aucune exportation n’était nécessaire, puisque cette technologie est née en Occident. Néanmoins, en plus de la collecte de données qui a déjà lieu en Occident, de nombreux lieux publics en Europe et aux Etats-Unis, prétendus paradis de la liberté individuelle, commencent à ressembler à la Chine. Selon Lennox, en 2018, une entreprise chinoise a vendu 1,2 million de caméras de vidéosurveillance au Royaume-Uni, que les autorités ont installées dans les écoles, les hôpitaux, les universités, les conseils municipaux, les services de police et les bâtiments gouvernementaux. Ce nombre a considérablement augmenté depuis 2018, pour atteindre au moins quatre millions, selon un rapport plus récent. La France, l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas ont également installé des millions de caméras pour surveiller leurs citoyens. Et aux Etats-Unis, certaines des plus grandes villes ont installé des centaines de milliers de caméras de surveillance. Selon le site web dédié à la cybersécurité Comparitech, il y aurait environ 70.000 caméras à New York, 60.000 autres surveillant les habitants d’Atlanta, 35.000 à Washington, D.C., 47.000 à Philadelphie et des dizaines de milliers dans de nombreuses autres villes américaines.

Le Congrès américain a également adopté des lois visant à garantir que l’espionnage ne soit pas entravé par des obstacles juridiques. L’article 702 de la loi sur la surveillance des renseignements étrangers (FISA) autorise le gouvernement à espionner les Américains sans mandat (au nom de la sécurité nationale, bien sûr). De multiples tentatives ont été faites pour mettre un frein à cette pratique anticonstitutionnelle, mais en vain. Les agences de renseignement sont intervenues et ont exercé une pression suffisante sur les législateurs, en semant la peur, pour garantir que l’article 702 demeure intact.

Lennox mentionne également une série de lois favorables à la surveillance qui ont été mises en œuvre en Europe, notamment la loi française sur les communications électroniques internationales, la loi allemande sur la collecte de renseignements et la loi britannique sur les pouvoirs d’enquête, que de nombreux Britanniques appellent la « Snoopers Charter » (charte des fouineurs). A l’instar de l’article 702 de la FISA, elle permet aux autorités britanniques d’accéder aux données personnelles. De plus, les agences de renseignement collaborent à travers le monde occidental. Les pays du « Five Eyes » (les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande) ont conclu un accord de partage du renseignement.

 

Un gouvernement mondial puissamment assisté par l’IA

Ce résumé n’est ni exhaustif, ni à jour, quant à l’infrastructure de surveillance et de manipulation de type communiste qui se fait jour au niveau mondial. Il n’inclut pas les dispositions suspectes de la directive européenne sur le code des communications électroniques, qui a des répercussions sur tous les Etats membres de l’UE. Il n’inclut pas non plus la liste probablement longue et effrayante des campagnes de surveillance et de manipulation illégales et secrètes. Et la place nous manque pour nous plonger dans les campagnes de modification du comportement lancées par les gouvernements du monde entier, y compris le nôtre. Les plus flagrantes, bien sûr, ont été les opérations psychologiques ouvertement malhonnêtes et préjudiciables déployées de manière uniforme dans le monde entier pendant la période covid. Après la fin de cette période sombre, nous avons appris que la règle de distanciation sociale d’un mètre cinquante imposée à des centaines de millions d’Américains avait été inventée de toutes pièces. Nous avons appris que la « théorie du complot » selon laquelle le virus se serait échappé d’un laboratoire était en fait l’explication la plus plausible de l’origine du covid-19, même si ceux qui l’affirmèrent dès le début ont été censurés et ridiculisés. Nous avons appris que les « vaccins » contre le covid-19 à base d’ARNm ne prémunissent pas contre l’infection et ne sont ni « sûrs » ni « efficaces », même si c’est là exactement ce qui a été dit au monde entier. Pire encore, plusieurs années plus tard, des études continuent de renforcer les soupçons généralisés selon lesquels les injections d’ARNm ont causé de graves dommages à des personnes dans le monde entier, voire entraîné leur mort. Nous ne connaissons pas encore toute l’étendue de ces dommages et de ces décès.

Le covid a révélé jusqu’où les mondialistes technocrates étaient prêts à aller, et l’IA a joué un rôle central dans leur opération malveillante. Les algorithmes des réseaux sociaux, fonctionnant grâce à l’IA, ont été modifiés et déployés pour censurer les discours non approuvés. Et si la pression publique ne les avait pas fait dérailler, les mondialistes auraient déployé leur programme de traçage des contacts à l’échelle mondiale. Certains pays européens, et même certaines villes américaines, avaient déjà mis en place des passeports vaccinaux qui récompensaient ceux qui obéissaient au gouvernement et punissaient ceux qui ne le faisaient pas, exactement comme en Chine. Les personnes obéissantes pouvaient assister à des événements sportifs, manger au restaurant et travailler. Les perturbateurs, en revanche, étaient assignés à résidence. Certains ont perdu leur emploi. Tout cela reposait sur un système de surveillance interconnecté qui avait accès aux informations médicales et à la localisation géographique de chacun.

 

La porte de la peur vers un gouvernement mondial

Lennox nous raconte qu’il a un jour assisté à une conférence donnée par le magnat de la technologie Peter Thiel, cofondateur et président de Palantir, une entreprise technologique liée aux agences de renseignement et à laquelle le gouvernement américain a fait appel pour créer une base de données centralisée sur la population américaine. Lennox a demandé à Thiel s’il craignait que l’IA n’entraîne, grâce à une « technologie de surveillance très puissante », un gouvernement totalitaire comme celui qui est actuellement mis en place en Chine. Thiel lui a répondu : « Oui, c’est exactement ce que je pense. » Thiel a redit sa crainte dans une interview accordée en juin à Ross Douthat, du New York Times. Cependant, a-t-il précisé, son inquiétude ne se limite pas à la possibilité évidente que l’IA puissante donne aux mondialistes l’avantage nécessaire pour créer ce gouvernement mondial tant recherché. Thiel craint que la peur d’une IA toute-puissante émergente soit exploitée de la même manière que la menace d’une guerre nucléaire et le changement climatique l’ont été pendant des décennies. Thiel a déclaré à Douthat :

« Il est évident que l’IA comporte certains types de risques. Mais je pense toujours que s’il faut parler des risques existentiels, il faudrait peut-être aussi parler du risque d’un autre type de singularité néfaste, que je décrirais comme un Etat totalitaire mondial unique. Je pense en effet que la solution politique par défaut brandie face à tous ces risques existentiels est une gouvernance mondiale unique. Que fait-on au sujet des armes nucléaires ? Nous avons une Organisation des Nations unies qui a vraiment le pouvoir de les contrôler, et elles sont contrôlées par un ordre politique international. Il y a aussi cette question un peu semblable : que faire au sujet de l’IA ? Il faut une gouvernance informatique mondiale ; il faut un gouvernement mondial pour contrôler tous les ordinateurs, enregistrer chaque frappe au clavier, afin de s’assurer que personne ne programme une IA dangereuse. Et je me demande si cela ne revient pas à tomber de Charybde en Scylla. »

Thiel présente un scénario qui n’est pas sans précédent. Depuis des décennies, des organismes internationaux, dont celui qu’il mentionne, utilisent des menaces diffuses telles que le prétendu changement climatique et la possibilité d’une guerre nucléaire pour justifier la « coopération mondiale ». A mesure que l’IA deviendra plus puissante et omniprésente, les Nations unies proposeront très certainement un grand projet de contrôle international sur nos claviers. Et, comme toujours, elles prétendront que c’est pour notre bien.

 

Les pays « libres » au risque de l’IA

D’une manière ou d’une autre, l’IA a un grand potentiel pour faire advenir un gouvernement mondial. Lennox nous le dit : « La mondialisation en termes de gouvernement mondial revient certainement à l’ordre du jour, si elle n’est pas déjà dans le cœur et l’esprit de certaines personnes qui aimeraient exercer ce type de pouvoir. » Il développe cette idée dans 2084 :

« Il semble donc que tout soit en place. Pour la première fois depuis que l’Homo sapiens a commencé à griffonner sur les parois des cavernes, il existe un argument, une occasion et un moyen de faire des pas décisifs vers un gouvernement mondial. »

Faisant écho à un argument avancé depuis des décennies par la John Birch Society [éditrice de The New American], Lennox cite l’Union européenne – une coalition de 27 nations qui dispose de sa propre cour suprême et de sa propre monnaie, de « milliers de pages de lois » et de la capacité de déployer des forces militaires – comme exemple d’un modèle qui peut facilement « s’internationaliser ».

 

Paul Dragu, The New American

 

Voulez-vous être averti de la publication des articles de cette série ? Abonnez-vous à notre newsletter : clic !

 

Traduction : Jeanne Smits