La période électorale autoriserait-elle toutes les folies ? Il semble que oui, dès lors qu’elles peuvent servir les résultats démocrates. La très gauchiste Californie, bastion d’origine de Kamala Harris, a voté un projet de loi qui propose 150.000 dollars aux clandestins pour acheter leur maison. Alors que le Golden State, comme on l’appelle, est déjà sur la paille, cumule les sans-abri et fait fuir les Américains tant il est difficile d’y devenir propriétaire… Un non-sens qui serait une incitation à l’immigration illégale tout comme une claque aux contribuables. Mais ni les scandales, ni les billevesées n’ont jamais tué l’Ane démocrate. Et le gouverneur Gavin Newsom serait bien capable de signer le projet.
Un des projets les plus controversés en Californie pour les clandestins
« Je ne savais pas qu’il était possible d’aggraver la crise frontalière et la crise du logement avec un seul vote, mais les Démocrates ont trouvé un moyen », a déclaré le chef républicain de l’Assemblée de Californie, rapporte The New American. Et comme les Démocrates sont très majoritaires dans les deux Chambres de l’Etat, l’affaire fut relativement aisée.
Le projet de loi 1840 de l’Assemblée vise à élargir aux immigrés illégaux l’éligibilité au programme California Dream for All qui offre une aide à l’acompte de 20 %, jusqu’à 150.000 $, pour les primo-accédants à revenus faibles et moyens. La seule condition pour eux sera d’avoir un numéro d’identification de contribuable ou un numéro de sécurité sociale.
Le prêt ne nécessite aucun acompte, aucun centime même. L’Etat ne retrouve sa mise, plus 20 % de la plus-value, que lorsque la maison est refinancée, vendue ou transférée… Et si une famille décide conserver sa maison ? Il n’existe aucune disposition sur la durée pendant laquelle une propriété peut être conservée. Dans certaines situations, le prêt pourrait même ne pas être remboursé.
Et les contribuables seraient bien évidemment les destinataires de la facture.
Prendre l’argent des résidents légaux pour offrir un toit aux résidents illégaux
Un effet de manche ? Du pipeau ? On serait tenté de le croire tant ce programme est une folie dans une Californie déjà financièrement dans le rouge : on lui prévoit un déficit budgétaire de près de 70 milliards de dollars pour l’exercice 2024-2025, un chiffre qui atteindra environ 150 milliards de dollars dans les prochaines années…
D’ailleurs le programme California Dream for All a manqué de fonds seulement 11 jours après son instauration en juin. Les législateurs et le gouverneur devront en approuver de nouveaux dans les prochains budgets, s’ils veulent continuer l’expérience. C’est aussi une source de dissension majeure, d’autant que le nombre de demandeurs (18.000 pour cette fois dont 1.700 ont été in fine choisis par le système de loterie en vigueur) va, avec cet élargissement aux clandestins, considérablement augmenter. Les oppositions et demandes de veto ont d’ailleurs déjà largement afflué sur le bureau du gouverneur.
Mais c’est surtout une question de bon sens et de légitimité : un Américain pourrait perdre sa maison, tandis qu’un immigré clandestin en obtiendrait une gratuitement – grâce au contribuable. On voit bien où sont les priorités des Démocrates, c’est tout. « De nombreux Californiens, dont certains sont ici depuis des générations, ne peuvent pas se permettre d’acheter une maison dans leur Etat d’origine en raison des politiques économiques insoutenables des Démocrates », déclarait un Républicain.
Nourrir les futurs électeurs potentiels de l’immigration pour encore plus de socialisme
De plus, le très gauchiste Gavin Newsom se contredirait quelque peu. Il soutient en effet la vice-présidente Kamala Harris pour l’élection présidentielle, qui voudrait voir instaurée une proposition de Biden visant à accorder 25.000 dollars pour les acomptes des nouveaux propriétaires de première génération. Une largesse dont les immigrants illégaux seront spécifiquement exclus en raison de la loi fédérale.
Mais en Californie, tout ne serait-il pas possible ? Même si cela doit nuire à la plupart des Californiens en situation régulière, aux jeunes générations Z et Y qui n’ont pas les moyens de se payer un logement, aux anciens combattants qui ont des difficultés à joindre les deux bouts… « L’aumône » pour les uns est bel et bien une « trahison » pour les autres.
Dans le Golden State, les clandestins savent qu’on peut manger gratis, se soigner gratis et bientôt peut-être se loger sur le dos de l’Etat. C’est simple, comme le faisait remarquer une Républicaine, plus vous distribuez des choses gratuites, plus les gens vont venir… C’est sûrement l’objectif.