La fille de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, victime avec son père d’une tentative d’assassinat par empoisonnement au Novitchok à Salisbury en Angleterre, a fait savoir dans une déclaration qu’elle refusait l’aide proposée par l’ambassade de Russie : « En ce moment, je ne souhaite pas avoir recours à leurs services, mais si je change d’avis, je saurai les contacter », écrit-elle.
Ce rejet plutôt froid intervient alors qu’elle se remet lentement des effets de l’agent innervant et que son père et elle se sont vus proposer une nouvelle vie par le Royaume-Uni, chose que l’ambassade de Russie qualifie de « kidnapping » en même temps qu’elle accuse les autorités britanniques de retenir les Skripal contre leur gré.
La déclaration de Ioulia, lue par un porte-parole de la police métropolitaine de Londres, précise qu’elle ne reconnaît à personne le droit de s’exprimer en son nom. Côté russe, on tient le communiqué pour faux – mais Ioulia indique n’être pas encore en assez bonne santé pour s’exprimer elle-même devant la presse.
Par ailleurs, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré jeudi que l’agent innervant Novitchok utilisé pour tenter d’assassiner l’ex-espion et sa fille était bien d’origine russe et s’était révélé d’une « grande pureté ».