Islamisation forcée : l’ONU juge illégales les expulsions de migrants et illégitime l’interdiction du voile

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Les limitations doivent être décidées par des « justifications spécifiques », a dit jeudi le rapporteur spécial sur la liberté religieuse Heiner Bielefeldt devant la presse, au lendemain de la présentation de son rapport au Conseil des droits de l’homme.

 
L’ONU fait entendre sa voix, cette semaine, tout particulièrement face au phénomène migratoire actuel et aux réactions des Etats européens. Non contente de juger illégales « les expulsions collectives de migrants », requises par l’ébauche d’accord entre l’Union européenne et la Turquie, elle s’attaque à l’interdiction « de grande envergure » de porter le voile, envisagée dans plusieurs cas en Suisse. Interdiction qui serait, selon elle, illégitime. Immigration rime d’ores et déjà avec islamisation galopante.
 
Le concept de laïcité ne semble s’appliquer qu’aux tristes accoucheurs des droits de l’homme. Mais pour qui se prend donc l’ONU ?!
 

Les expulsions collectives de migrants ? Illégales

 
Est-ce légal, mais surtout est-ce humain ?! Ce sont les deux questions auxquelles veut nous confronter l’ONU. Jeudi, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme a jugé « illégales » les expulsions collectives de migrants figurant dans le projet d’accord entre Ankara et l’UE, qui prévoit, entre autres, de renvoyer les demandeurs d’asile syriens vers la Turquie.
 
Les ONG contestent également ce principe selon lequel Ankara accepterait sur son territoire tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce, quels qu’ils soient – la route désormais fermée des Balkans les y fait stationner et s’accumuler. En échange, les Européens s’engageraient, pour chaque Syrien renvoyé, à transférer un réfugié syrien depuis la Turquie vers le territoire de l’UE. Une disposition qui permettrait – en théorie – de distinguer les migrants économiques des réfugiés politiques qui, seuls, seront incités à déposer en Turquie une demande d’asile pour espérer un transfert légal et sûr vers l’UE.
 
Mais voilà, « les restrictions aux frontières qui ne prennent pas en considération le parcours de chaque individu violent le droit international et européen ». Sans compter « les principes fondamentaux de la solidarité, de la dignité humaine et des droits de l’Homme », « les valeurs et les normes » européennes… Pour l’ONU, le droit d’asile doit primer sur tout, pour permettre et continuer précisément cette invasion migratoire sans précédent.
 

L’interdiction du port du voile ? Illégitime

 
Et une fois qu’ils sont rentrés – comme tous ceux d’avant – ils ne doivent pas, visiblement, être soumis aux diktats laïcistes de leurs pays d’accueil… Quand cela concernait le catholicisme, les Lumières avaient raison – et elles ont toujours raison – mais le « contexte » n’est plus le même.
 
C’est pour la Suisse, qu’un expert de l’ONU s’est inquiété, cette semaine, de l’interdiction « de grande envergure » de porter le voile qui y serait envisagée…
 
Il ne semble pourtant pas qu’un vaste mouvement d’anti-islamisation soit en cours, mais bien plutôt l’inverse. A la mi-décembre, le Tribunal fédéral suisse a désavoué les autorités scolaires d’une commune qui avaient interdit à une jeune musulmane de 14 ans de porter son voile en classe, faisant primer soi-disant « la liberté religieuse ». Et dans un canton, deux écoles ont carrément ouvert une salle de prières à leurs élèves, au motif que « les jeunes déroulaient leurs tapis de prière partout dans l’école, dans les couloirs et dans la cage d’escaliers »…
 

Islamisation en marche

 
Devant cette tendance, deux partis suisses, le Mouvement citoyens genevois (MCG) et l’Union démocrate du Centre (UDC), en Ville de Genève, ont justement déposé deux textes parlementaires, lors de la séance du Conseil municipal, mardi 8 mars. L’un veut interdire à tout personnel de la municipalité « de signaler leur appartenance religieuse par des propos ou des signes extérieurs lorsqu’ils sont en contact avec le public » ( le port du voile est visé), l’autre veut prendre « toutes les mesures utiles afin d’empêcher la suppression pure et simple du porc dans les menus des restaurants scolaires » – des raisons dites « logistiques » l’en avaient évincé… Il faut empêcher un « signal fort de soumission », alors même que la loi cantonale sur la laïcité devrait être votée, en Suisse, cette année.
 
Mais même la délibération du conseil municipal sur ces sujets, a fini mercredi soir en une suspension de facto : deux élus du parti Ensemble à Gauche ont joué les « trouble-débat », en se recouvrant la tête, pour l’une, d’un voile et en coiffant, pour l’autre, un keffieh… C’est bien connu, les partisans de la laïcité pour tous sont devenus des xénophobes, il faut soutenir l’affirmation de l’identité musulmane.
 

La laïcité seulement pour les Européens de souche selon l’ONU ?

 
Jeudi, le rapporteur spécial sur la liberté religieuse de l’ONU, a donc carrément pris les devants en disant s’inquiéter de ces « limitations » qui doivent être décidées, selon ses mots, avec des « justifications spécifiques » – l’Etat n’est visiblement plus le seul juge pour les donner. Attention à « l’affirmation d’une identité nationale » qui « discrimine les minorités » !
 
Et de mélanger ces « précautions » avec les lois contre le blasphème qui tuent dans d’autres Etats – tout sauf chrétiens… Il a, certes, évoqué la radicalisation qui « n’est pas justifiable par la liberté religieuse. » Mais son « dialogue interreligieux »et son « respect de la diversité » ne semblent pas s’adresser, dans les faits, à tous les pays – qui a nommé un Saoudien à la tête du conseil des Droits de l’Homme ?
 
L’inquiétude qui prédomine : voir se durcir les législations européennes contre l’islam qui arrive, qui envahit… et qui doit être respecté dans ses normes, face à un christianisme libéralisé et dissous.
 

Clémentine Jallais