Le Conseil des ministres italien a approuvé hier le nouveau décret sur les flux, prévoyant l’entrée et la régularisation de 500.000 travailleurs étrangers pour la période 2026-2028. Sur la période précédente (2023-2025), ce sont 450.000 migrants qui avaient ainsi été régularisés. En cause notamment, le manque de main-d’œuvre et le vieillissement de la population.
Les autorités prévoient de travailler plus étroitement avec les pays d’origine, pour lutter plus efficacement contre l’immigration illégale. L’entrée de travailleurs hautement qualifiés sera encouragée. Alors que Giorgia Meloni avait été élue en pleine crise migratoire notamment pour lutter contre les entrées illégales – ce qu’elle fait –, son gouvernement continue de favoriser l’immigration légale.
C’est tout le paradoxe de nos vieilles sociétés européennes. En Italie, le taux de fécondité est aujourd’hui inférieur à 1,2 et se trouve sous le seuil de renouvellement depuis près de 50 ans. Et bien que Meloni ait promis de relancer la natalité, les courbes ne s’inversent pas encore. Mécaniquement, le pays cherche les jeunes travailleurs là où ils sont. Comment espérer autre chose en France, quand aucun des partis un minimum en vue n’aborde jamais la question de la natalité, sauf pour parler d’avortement ?