Le père James Martin confirme : le pape nomme des évêques « gay-friendly » pour changer l’attitude de l’Eglise à l’égard des homosexuels

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Nombreux sont ceux qui face à la confusion si caractéristique du règne de François exhortent les catholiques à adopter l’attitude la plus bienveillante et à ne pas critiquer ce pape venu de l’hémisphère sud, soulignant ses prises de position les plus orthodoxes, ses déclarations imagées et fortes sur la culture de vie, son rappel fréquent de l’existence et des embûches du démon. Toute critique est assimilée à un manque de sensibilité voir attribuer à une antipathie à l’égard d’un homme qui dérange les habitudes. Une récente conférence du père James Martin confirme cependant les craintes de ces catholiques fidèles. Ce religieux jésuite est très bien en cour au Vatican puisque, éditorialiste dans la grande revue jésuite étatsunienne America Magazine, il est aussi conseiller spécial du Secrétariat du Vatican pour les communications, bien présent médiatiquement lors du récent synode sur les jeunes. Lors d’une conférence donnée samedi dernier, le P. Martin a affirmé que le pape François a nommé des évêques des cardinaux favorables au lobby « LGBT » – cet acronyme de combat qui revient sans cesse dans le discours du jésuite alors qu’il vise à normaliser des comportements gravement peccamineux. Des prélats « gay-friendly » qui accueillent notamment les homosexuels revendiqués en tant que tels, notamment au cours de la célébration de messes spécialement organisées à cette fin.
 
James Martin s’exprimait lors d’une séance d’« enseignement pour la justice » de la Famille ignatienne à Washington DC : il a déclaré à cette occasion que les « choses changent » dans l’Eglise par rapport à l’homosexualité sous le règne de François.
 
Il a détaillé les différents signes qu’il a relevés depuis le début du pontificat.
 

Des évêques gay-friendly nommés par le pape François

 
«  D’abord, il y a eu les commentaires du pape François sur les personnes LGBT tels « Qui suis-je pour juger ». Ses cinq paroles les mieux connues répondaient à des questions sur les personnes gays, n’est-ce pas ? Vous savez, il est le premier pas avoir utilisé le mot « gay » dans une phrase », s’est réjoui le P. Martin. Il y a de quoi : le mot « gay » est lui aussi une parole de combat pour faire accepter et même pour valoriser la sodomie.
 
« Il a des amis gays. Il a parlé de sa volonté de voir les gays se sentir accueillis au sein de l’Eglise. C’est quelque chose de très important. Il a aussi nommé des évêques et des archevêques et des cardinaux gay-friendly, comme le cardinal Tobin, archevêques de Newark qui a par exemple organisé une « Messe d’accueil » pour les personnes LGBT dans sa cathédrale… Ça, c’est la première tendance », note le jésuite, pour qui tant les actes que les paroles du pape indiquent la volonté de ce dernier de faire avancer l’homosexualité au sein de l’Eglise.
 
Parlant devant un auditoire jeune, James Martin a affirmé que plus il y aurait de « catholiques LGBT » qui s’identifient en tant que tels, plus l’Eglise en sera touchée. « C’est une tendance que rien ne saura arrêter », a-t-il insisté, désignant le récent synode sur les jeunes comme un « grand pas en avant ». Même si l’acronyme « LGBT » ne figure pas dans le document final, « les questions LGBT y ont été abordées de manière plus ouverte que lors de n’importe quel synode du passé ; c’est un grand pas en avant », a-t-il jugé. « Dans leur document final, les délégués du synode ont parlé de l’accompagnement des personnes LGBT, du fait de les écouter et de reconnaître le travail fait par de nombreuses personnes au sein de l’Eglise dans leur ministère en direction de cette communauté. » Bien sûr, le jésuite n’a pas fait remarquer que seuls deux petits groupes de travail, ceux présidés par les cardinaux Cupich et Maradiaga, ont abordé cette question et que le paragraphe correspondant a été le plus mal adopté.
 

Le père jésuite James Martin, activiste de la cause « LGBT » et ami des homosexuels

 
Il a précisé que l’acronyme « LGBT » ne figure pas dans le document, remplacé par les termes « orientation sexuelle, entre guillemets » en raison de l’opposition venant principalement d’endroits où les droits LGBT ont moins progressé, certains diocèses des Etats-Unis et en particulier l’Afrique subsaharienne et l’Inde. Mais de manière générale, l’Eglise progresse sur ces questions… et elle apprend. L’Eglise apprend. »
 
Autrement dit, il n’y a plus que les arriérés des pays pauvres et quelques éveques d’arrière-garde qui en soient encore à la condamnation de l’homosexualité.
 

Changer l’Eglise grâce au magistère des jeunes ?

 
Si le synode a désigné les jeunes comme « lieu théologique », le P. Martin abonde en son sens en disant que l’Eglise sera enseignée par lesdits jeunes qui lui apprendront ce qu’est « l’expérience transsexuelle ou ce que sont les étudiants de genre non binaire ». « Votre génération, les gens dans cette salle, aideront l’Eglise à apprendre ces choses. Comment l’Eglise va-t-elle apprendre autrement qu’en écoutant l’expérience des gens ? »
 
En écoutant le Christ peut-être, et la Tradition qu’elle est chargée de garder et de transmettre ?
 
Quoi qu’il en soit, le père Martin confirme à sa manière les accusations graves lancées par Mgr Carlo Maria Viganò, qui le qualifiait dans son premier témoignage d’« activiste bien connu » de la « cause LGBT », «  choisi pour corrompre les jeunes qui se rassembleront bientôt à Dublin pour la Rencontre mondiale des familles ».
 
On ne voit pas pourquoi le jésuite s’en formaliserait.
 
Jeanne Smits