Jeb Bush, candidat à la candidature républicaine, prêt à augmenter les pouvoirs de surveillance de la NSA

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Jeb Bush s’est montré très critique des quelques restrictions apportées en juin aux pouvoirs de surveillance de la NSA (National Security Agency des Etats-Unis) sur les archives téléphoniques. Le candidat à la candidature républicaine à la présidentielle s’est rangé du côté de Big Brother en exprimant son soutien à l’augmentation des pouvoirs de la NSA lors d’une réunion d’Americans for Peace, Prosperity and Security, mardi, dans la Caroline du Nord.
 
« Il y a un point d’équilibre entre les libertés civiles individuelles et le travail de la NSA. Je crois que la balance penche désormais du mauvais coté », a-t-il déclaré. Il réclame davantage de surveillance pour combattre les « malfaiteurs », justifiant du même coup le fameux Patriot Act approuvé par son frère George W. Bush à la suite des attentats du 11-Septembre.
 

Le républicain Jeb Bush favorable à de plus grands pouvoirs de surveillance pour la NSA

 
Jeb Bush a affirmé mardi qu’il n’avait pas réussi à trouver « un seul cas » d’abus de pouvoirs par la NSA depuis l’adoption de cette loi qui donne à l’agence américaine le pouvoir de surveiller sans mandat spécifique les données de chacun, et notamment les télécommunications. Et ce malgré une décision de justice du 7 mai dernier qui a qualifié d’« illégales » la collecte systématique de métadonnées par la NSA. Oublié, le scandale des collectes internationales illégales dénoncé par Edward Snowden !
 

Augmenter les pouvoirs de la NSA pour protéger les Américains

 
Le candidat républicain s’est également dit critique des sociétés de technologie privées qui ont recours au cryptage des données pour compliquer la récolte de données appartenant à leurs utilisateurs. « De ce fait le gouvernement américain rencontre des difficultés à faire son travail tout en protégeant les libertés civiles pour assurer qu’il n’y ait pas de malfaiteurs parmi nous », a déclaré Jeb Bush, regrettant que des entités comme Google cherchent à répondre aux préoccupations de leurs clients soucieux de protéger leur vie privée.
 

La candidature républicaine n’est pas un gage de protection des libertés

 
Pour mieux comprendre la portée de ces déclarations, il faut rappeler ce que disait il y a deux ans l’un des principaux promoteurs du Patriot Act en son temps : Jim Sensenbrenner, représentant du Wisconsin : « En tant qu’auteur du Patriot Act, je suis très troublé par l’interprétation de cette loi par le FBI », écrivait-il le 6 juin 2013 au Procureur général, Eric Holder, dénonçant les demandes d’accès très larges aux archives téléphoniques par le Bureau fédéral : « Saisir les données téléphoniques de millions de personnes innocentes est excessif et pas du tout américain. »
 

Anne Dolhein