
Nîmes ! Ses arènes, sa maison carrée, sa ligne T2 BHNS inaugurée voilà cinq ans. Le Bus à haut niveau de service, ou tram-bus, désigne un mode de transport hypermoderne, bus ou trolleybus, avec des sites propres, des feux rouges particuliers, des horaires très étendus et une haute fréquence, avec un accès facile pour les handicapés. Une fierté pour la municipalité de Nîmes, qui a dépensé 180 millions d’euros pour ça. Elle a donné des noms consensuels aux stations (Jaurès, Pompidou, Musée de la romanité, Campus, Porte des arts, etc..), et, aux approches des quartiers dits « sensibles », des noms de terroir, Pissevin, Valdegour. C’est précisément à Valdegour que le 17 octobre vers une heure de l’après-midi, quinze ou trente (les témoignages varient) jeunes cagoulés, l’un au moins portant une arme de poing, ont pénétré dans un bus, terrifiant les passagers. Ils sont repartis vite, il n’y a pas eu de blessé. Tout est bien qui finit bien. La police a interpellé deux jeunes, dont l’un portait un couteau. Le directeur de la ligne s’est félicité que le conducteur ait gardé son sang-froid mais déploré cet événement. Il a raison. Les arrêts Newton, Archimède, Avogadro, Thalès et Galilée de la ligne T3 n’ont pas été desservis jusqu’à 15 h 15. C’est le quotidien des transports en commun dans les villes de France, où la violence plus ou moins larvée selon le moment contraste avec la toponymie éclairée. En somme, ce n’est pas (encore) très grave ?










