Six membres de l’Union Nationale des Journalistes (NUJ), un syndicat de journalistes au Royaume-Uni et en Irlande, viennent de déposer une plainte contre la police et le ministère de l’Intérieur pour surveillance illégale.
Les journalistes concernés ont découvert que leurs activités étaient espionnées et enregistrées par la police depuis 2008, dans le cadre d’une campagne contre le « terrorisme intérieur ».
Une plainte contre l’espionnage illégal
« La plainte s’attaque à la surveillance et à la rétention de données, partant du principe que c’est inutile, disproportionné et non conforme à la loi. Les journalistes et membres du syndicats n’ont aucune possibilité de connaître les circonstances dans lesquelles leurs activités ont été espionnées, enregistrées, divulguées et conservées dans une base de données secrète de la police intitulée ‘extrémisme intérieur’ » précise le communiqué publié sur le site du syndicat hier.
Le secrétaire général du syndicat a exprimé ses inquiétudes quant à la nouvelle : « il n’y a aucune justification pour traiter des journalistes comme des criminels ou des ennemis de l’Etat, et cela pose de sérieuses questions pour notre démocratie lorsque le NUJ est obligé de déposer une plainte pour contraindre la police à révéler les éléments secrets qu’ils ont collectés à propos de certains journalistes ».
La police contre les journalistes britanniques
Deux des journalistes visés par ces espionnages ont par ailleurs témoigné des problèmes rencontrés avec la police au cours de leurs investigations, et décrivent une police parfois violente : « j’ai subi des abus et parfois même des violences de la part de la police » a confié le journaliste indépendant Parkinson, qui a notamment enquêté sur les abus de pouvoirs britanniques en Amérique centrale et au Moyen-Orient.