Donner aux jeunes le goût du ciel… en réfléchissant à « la finitude des choses qui passent ». En s’adressant aux centaines de milliers de jeunes participant à la messe de clôture de leur jubilé romain, Léon XIV a fait le lien entre l’Eucharistie, le « sacrement du don total de Soi » laissé par Notre Seigneur, et le don de soi de chacun qu’exige l’amour :
« Nous aspirons continuellement à un “plus” qu’aucune réalité créée ne peut nous donner ; nous ressentons une soif si grande et si brûlante qu’aucune boisson de ce monde ne peut l’étancher. Face à cette soif, ne trompons pas notre cœur en essayant de l’apaiser avec des substituts inefficaces ! Ecoutons-la plutôt ! Faisons-en un tabouret sur lequel nous pouvons monter pour nous pencher, comme des enfants, sur la pointe des pieds, à la fenêtre de la rencontre avec Dieu. Nous nous trouverons face à Lui, qui nous attend, qui frappe même gentiment à la vitre de notre âme (cf. Ap 3, 20). Et il est beau, même à vingt ans, de Lui ouvrir grandement notre cœur, de le laisser y entrer, pour ensuite nous aventurer avec Lui vers les espaces éternels de l’infini. »
Au jubilé des jeunes, Léon XIV appelle tous les jeunes à la sainteté
Dans son homélie, Léon XIV a voulu rappeler – à la suite de son cher saint Augustin – que les choses de ce monde sont belles et bonnes en soi, mais non sans ajouter la suite : « Cherche celui qui les a faites, c’est Lui ton espérance. » Et il a commenté les paroles du grand saint en engageant la jeunesse à aller vers l’essentiel : « Il y a une question importante dans notre cœur, un besoin de vérité que nous ne pouvons ignorer, qui nous amène à nous demander : qu’est-ce vraiment que le bonheur ? Quel est le véritable goût de la vie ? Qu’est-ce qui nous libère des marécages de l’absurdité, de l’ennui, de la médiocrité ? »
« Dans tout cela, vous pouvez trouver une réponse importante : la plénitude de notre existence ne dépend pas de ce que nous accumulons ni, comme nous l’avons entendu dans l’Evangile, de ce que nous possédons (cf. Lc 12, 13-21). Elle est plutôt liée à ce que nous savons accueillir et partager avec joie », a poursuivi le pape.
Léon XIV fixe leur cap aux jeunes : l’éternité
A ce jour, la marque de son pontificat ne se dément pas : c’est le christocentrisme. Ainsi a-t-il exhorté les jeunes à la fin de son homélie :
« Restons unis à Lui, restons dans son amitié, toujours, en la cultivant par la prière, l’adoration, la communion eucharistique, la confession fréquente, la charité généreuse, comme nous l’ont enseigné les bienheureux Piergiorgio Frassati et Carlo Acutis, qui seront bientôt proclamés saints. Aspirez à de grandes choses, à la sainteté, où que vous soyez. Ne vous contentez pas de moins. Vous verrez alors grandir chaque jour, en vous et autour de vous, la lumière de l’Evangile. »
A l’occasion du jubilé des jeunes, du 28 juillet au 3 août, le Cirque Maxime à Rome a accueilli 200 confessionnaux où quelque 25.000 personnes se sont approchées du sacrement de pénitence grâce à la présence d’un millier de prêtres.