La conseillère du président des Etats-Unis, Kellyanne Conway, nous avait fait la bonne surprise, à la fin janvier, de participer à la Marche pour la Vie. « Nous vous entendons, nous vous voyons, nous vous respectons et nous sommes impatients de travailler avec vous », avait-elle dit aux défenseurs de la vie à naître.
Un long portrait paru dans le magazine New York, le 18 mars dernier, en montre une autre facette, assez contradictoire, qu’il ne faut pas négliger – Cosmopolitan a d’ailleurs repris ces éléments ambigus dès le lendemain.
« Est-ce que je connais quelqu’un qui a jamais eu un avortement ? Bien sûr que oui ! Même que je l’ai conduite là-bas, et que j’ai aidé à payer ! Vous savez, quand vous êtes jeune, vous pensez à la personne, pas vraiment à la question ».
C’est humble de l’avouer, et après tout, on fait tous des erreurs.
Sauf qu’elle continue en expliquant qu’elle est « favorable » à toute femme qui « prend sa propre décision de réaliser un avortement »… Que ce avec quoi elle n’est pas d’accord, c’est la « position libérale » : vouloir que l’avortement soit accessible à « n’importe qui, n’importe quand et n’importe où ».
Parce qu’il y a une position « conservatrice » de l’avortement ? Qu’elle partage, cette fois ?
Il faudrait nous le dire.
L’arrêt « Roe v. Wade » de 1973 n’est peut-être pas si près d’être aboli.