L’Europe et les institutions internationales nient la distinction entre les sexes

Depuis 2011, les Français se sont constamment montrés réticents à l’enseignement de l’idéologie du genre, d’abord introduite au lycée puis dans le primaire. L’amendement qui prévoyait l’enseignement obligatoire de la théorie du genre à l’école primaire a été retiré le 4 juin dernier : le député qui le présentait, Barbara Pompili,  craignait qu’il ne fut rejeté.  Mais les textes publiés par l’Europe et les institutions internationales nient la différence entre les sexes, remplacée par la notion de genre. Nous finirons par en subir les conséquences.

 

Dans les années 1970, des universitaires américains, rapidement rattrapés par les mouvements féministes radicaux, se sont penchés sur les notions de sexe et de genre, afin de rendre évidente la construction des rôles sociaux jusqu’alors considérés comme naturels. Le présupposé est simple : le sexe servirait  à légitimer des différences qui ne sont que culturelles, et ainsi une domination masculine et hétérosexuelle.

Une idée dont la théorie queer s’inspire ensuite pour prôner la déconstruction totale du lien entre sexe et genre. L’idée étant alors de rendre égales au couple homme-femme toutes les orientations sexuelles.

Et les relais sont puissants : l’Europe et les institutions internationales nient la différence entre les sexes

L’article 2 du traité de l’Union européenne précisait que « L’union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité ». Mais le 12 décembre dernier, une résolution modifiait l’article qui fonde désormais «  l’Union sur une communauté de valeurs indivisibles et universelles de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité de genre, de non-discrimination, de solidarité… »

Le 6 décembre dernier, la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres a également présenté un rapport sur l’élimination des stéréotypes liés au genre dans l’Union.

Le Conseil de l’Europe agit

Beaucoup de discussions… mais le Conseil de l’Europe va plus loin.

En 2011, ses membres adoptèrent la Convention d’Istanbul qui entend prévenir et Conseil de l'Europelutter contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. La convention est signée par 24 Etats, il faut que dix la ratifient afin qu’elle entre en vigueur.

Et les conclusions sont sans équivoques : « la nature structurelle de la violence à l’égard des femmes est fondée sur le genre ». Il faudra donc lutter, et pour ce faire les pays s’engagent à mettre en place « les actions nécessaires pour inclure dans les programmes d’étude officiels et à tous les niveaux d’enseignement du matériel d’enseignement sur des sujets tels que l’égalité entre les femmes et les hommes, les rôles non stéréotypés des genres ».

Déjà en 1995 le droit international allait nous pousser à prendre en compte le concept de genre

Daniel Borrillo est un juriste français qui défend avec  ferveur les pseudo-recherches sur le genre. Il  les a présentées aux magistrats le 4 juin dernier à la demande du ministre de la justice Christiane Taubira. Il précisait à la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, devant laquelle il était auditionné le 19 mars dernier : « Au niveau international, depuis la conférence de Pékin de 1995, le droit international a consacré l’émergence du concept de genre pour faire référence aux rapports sociaux de sexe et surtout à la discrimination des femmes. C’est donc par le droit international que la catégorie entrera indirectement en droit français ».
 
Les dates parlent d’elles même, la gauche française est largement séduite, mais la droite l’était déjà.

C’est elle, par l’intermédiaire de son ministre de l’Education Nationale Luc Châtel, qui avait introduit la théorie du genre dans les manuels scolaires.

Aujourd’hui le mariage pour tous n’est qu’un moyen, mais certainement pas une fin. La suppression de l’altérité sexuelle dans le couple, et de sa nécessité pour la filiation, est établie.

Plus question d’homme ni de femme, tous sont désormais « parents ».

Il suffit pour bien le réaliser, de lire Jacques Attali, professeur, écrivain et conseiller d’Etat honoraire : « Après avoir connu d’innombrables formes d’organisations sociales, dont la famille nucléaire n’est qu’un des avatars les plus récents, et tout aussi provisoire, nous allons lentement vers une humanité unisexe, où les hommes et les femmes seront égaux sur tous les plans, y compris celui de la procréation, qui ne sera plus le privilège, ou le fardeau, des femmes ».

 

Mais rassurez-vous, nous dit Najat Vallaud Belkacem, ministre des droits des femmes, Vallaud Belkacem : L'Europe et les institutions internationales nient la distinction entre les sexesla « théorie du genre » n’existe pas, c’est est une invention pour faire peur.

Et pourtant, le 7 décembre dernier, une proposition de résolution parlementaire était déposée,  tendant à « la création d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de la théorie du gender en France ».