Treize ans, c’est l’âge d’un jeune violeur incarcéré en région parisienne, pour viols et tentatives de viol sur quatre femmes dans le Val d’Oise, selon notre confrère Le Parisien. L’adolescent menaçait ses victimes avec un couteau, les frappait, les mordait, les étranglait pour les violer. De tels faits et de telles méthodes ne sont pas « marginales » et « les mineurs auteurs d’infractions sexuelles » sont en forte augmentation, selon un rapport gouvernemental publié en juin. 15.700 ont été mis en cause en 2024, contre 8.900 en 2017. Et près de la moitié des victimes mineures d’agressions sexuelles sont victimes d’agresseurs mineurs. L’âge des agresseurs est en baisse. Si, pour les viols proprement dit, les 16-17 ans sont plus nombreux (32 % des faits) que les moins de 13 ans (24 %), c’est l’inverse pour les agressions sexuelles : les moins de 13 ans (37 % des faits) devancent les 16-17 ans (18 %). Quant aux 13-15 ans, ils sont en tête dans les deux cas : 44 % des viols et 45 % des agressions sexuelles. Ces données peuvent surprendre, mais la part relativement faible des plus âgés vient du fait qu’on peut les poursuivre en justice et non les plus jeunes.