C’est la proportion moyenne, sur dix ans (2012 – 2022), du minerai d’uranium brut extrait au Niger dans le total des importations françaises : un cinquième, ce n’est donc ni négligeable, ni suffisamment massif pour mettre en danger, en cas de coupure avec Niamey, l’approvisionnement de nos centrales nucléaires, comme certains ont pu le dire alors que la situation politique et militaire après le putsch reste confuse. Il faut savoir en outre que nos centrales consomment une quantité de combustible équivalente à 7-8.000 tonnes et que nos importations sont un peu supérieures, de sorte que la France vend de l’uranium traité et a des stocks. La plupart des observateurs estiment qu’elle aurait de quoi tenir dix ans en cas de blocus. En outre, la part du Niger sur le marché de l’uranium n’excède pas cinq pour cent, le Kazakhstan en produit huit fois plus, et à bien moindre coût.