C’est le taux de la hausse du nombre d’avortements pratiqués en France entre 2012 et 2013. Les médecins y trouvent une double explication. D’abord, la méfiance des femmes devant les pilules de troisième et quatrième génération, responsables de troubles de la circulation. Et surtout, le remboursement intégral de l’avortement par la sécurité sociale. Selon le Dr Elisabeth Paganelli, gynécologue et secrétaire général du Syngof (syndicat des gynécologues obstétriciens de France) : « Elles sont prises en charge rapidement, sont totalement remboursées. Pour certaines, c’est devenu un nouveau mode de contraception ».
Selon la DREES (Direction des études et statistiques du ministère de la santé), une dernière cause explique la hausse constatée : « l’augmentation en 2013 de la rémunération des établissements hospitaliers qui pratiquent l’IVG ». Cela signifie en termes moins administratifs qu’on avorte plus parce que cela fait du profit.