Le JT du 12 mars 2014
RITV Vidéo


Au sommaire :

  • Massacre à Kiev : enquête interdite
  • Shoah, SNCF : fausse histoire pour fausser le marché
  • Les juges contre le peuple en Ouganda
  • Bachelet, à gauche, toute !

 

Massacre à Kiev : Enquête interdite

Depuis le 27 février et la conversation entre Catherine Ashton et le ministre estonien des affaires étrangères, on soupçonne que policiers et manifestants ont été tués par les mêmes hommes. Or les massacres à Kiev n’ont fait l’objet d’aucune investigation. Alors, enquête interdite ? Pourquoi, et par qui ?

A la suite de certains sites spécialisés, réinformation.tv a fait état en fin de semaine dernière d’une information confirmée par le ministre estonien des affaires étrangères Urmas Paet selon laquelle, de source médicale, les morts tués par balles de la place Maïdan étaient victimes des mêmes snipers. Nous attendions bien-sûr que toute la presse occidentale et tous les politiques commencent une enquête afin d’infirmer ou de confirmer la chose.

Un silence assourdissant et accablant

Mais non, c’est le silence. Cela indique que le nouveau pouvoir veut cacher la chose et que la révolution d’Ukraine a donc bien été une manipulation des services secrets où le peuple n’a tenu que le rôle de chair à canon et se retrouve berné. Cela indique que les politiques occidentaux ont été soit complices soit manipulés et ne savent comment se dépêtrer. Et cela confirme hélas que les médias occidentaux ne font pas leur travail. Circulez, y a rien à voir sur le massacre à Kiev ! Enquête interdite ! Du temps de la guerre du Golfe aussi, il y avait des consignes de bourrage de crâne, mais tout le monde ne les suivait pas. Le silence de la presse française, qui criaille si fort à propos de détails insignifiants, inspire un profond dégoût.
 

Shoah, SNCF : fausse histoire pour fausser le marché.

Pour la nième fois, des Américains poursuivent l’entreprise française, cette fois-ci pour l’empêcher de soumissionner à un appel d’offre. Dans le fantasmagorique amalgame Shoah SNCF, une fausse histoire s’emploie à fausser le marché.

 
La revendication de Rosette Goldstein s’inscrit dans un long processus qui a déjà abouti à un projet de loi déposé au Congrès en juillet 2013 qui permettrait au groupe ferroviaire d’être poursuivi devant les tribunaux américains. Elle fait suite à une pétition lancée par le rescapé Leo Bretholz qui aurait recueilli cent cinquante mille signatures.
 

L’erreur de Chirac

 
La reconnaissance en 1995 par Jacques Chirac d’une responsabilité de la France dans l’holocauste à laquelle s’étaient refusés tous ses prédécesseurs, du général de Gaulle à Mitterrand inclus, a ouvert la porte à de telles dérives juridiques. Une question se pose : la SNCF peut elle être considérée comme responsable quand l’Etat français l’est ? La France dit non, et elle s’est offerte, en lançant des négociations le six février dernier, à indemniser largement d’éventuelles victimes américaines, au-delà des critères ordinairement reconnus. Mais ici intervient une affaire de gros sous qui n’a rien à voir avec le drame des juifs pendant la guerre – et les excuses assez hors de propos faites par le PDG de la SNCF Guillaume Pépy ne freinent en rien la campagne actuelle. Le délégué du Maryland, Kiril Reznik, ne souhaite pas que Keolis America, filiale de la SNCF, participe à la construction et à l’exploitation d’une ligne ferroviaire de 25 kilomètres dans le Maryland, projet évalué à six milliards de dollars. D’où l’intérêt que présente pour lui l’action de Rosette Goldstein.
 

Leray rétablit la vérité

 
Sur le plan strictement historique, Alain Leray, président de SNCF America, lui-même fils de survivants de l’holocauste, a remis les pendules à l’heure : « Nous étions sous commandement allemand » a-t-il rappelé. La réalité de l’Occupation est systématiquement écartée par ces négationnistes d’un nouveau genre qui cherchent sans craindre l’anachronisme, soixante-dix ans après les faits, à faire payer des gens et des institutions qui n’en peuvent mais. Tant que les mémoires étaient fraîches et les témoins nombreux, on savait très bien, après la guerre, la place qu’avaient pris les cheminots, leurs cadres et leurs syndicats, dans la lutte contre l’occupant en relation avec la résistance. L’incroyable feuilleton Shoah SNCF montre que de vrais survivants ou leurs enfants sont aujourd’hui manipulés par une fausse histoire pour fausser le marché. C’est assez répugnant.