Le JT du 27 février 2014
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Au sommaire :

  • Casus belli en Crimée ?
  • Politique économique socialiste : perseverare diabolicum
  • Ouganda : Kerry dérape
  • Arizona : Brewer verrouille
Casus belli en Crimée ?

Manifestants pro-russes et tatar s’affrontent violemment en Crimée. Celle-ci abrite les principales bases navales russes de la mer Noire, et c’est un enjeu stratégique de la révolution en cours à Kiev. Si l’Ukraine entrait dans l’Otan et décidait de rompre les accords actuels, ce serait évidemment un casus belli pour Moscou.

Un vieux manifestant interrogé rappelle que la Crimée faisait partie de l’Empire russe. Il pourrait ajouter qu’elle n’a été officiellement cédée à l’Ukraine qu’en 1954 par le dictateur communiste Khrouchtchev. Et qu’aujourd’hui encore les Russes de souche forment plus de cinquante pour cent de la population.

Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

L’OTAN vient de déclarer qu’elle était attachée à la démocratie en Ukraine : en appliquant le principe, cela signifierait le rattachement de la Crimée à la Russie, selon le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, si cher au président américain Wilson. Mais l’OTAN est visiblement partie sur des données stratégiques différentes, puisqu’elle a offert son aide à l’Ukraine, selon un vieux tropisme anglo-saxon qui nous a déjà valu la guerre de Crimée sous Napoléon III. Un jeu dangereux, voire irresponsable : Moscou ne peut pas se voir priver de ses bases navales en mer chaude, ni laisser s’installer des éléments lourds potentiellement hostiles à sa frontière. Il est souhaitable que les nouveaux maîtres de Kiev, Washington et Bruxelles cessent leur surenchère pour ne pas en venir au casus belli en Crimée. Espérons que François Hollande, déjà occupé en Afrique, n’a pas envie de mourir pour Sébastopol.
 
 

Politique économique socialiste : perseverare diabolicum

Comme prévu le ministre du travail Michel Sapin et le premier ministre se sont félicités des mauvais chiffres du chômage et ont appelé les Français à poursuivre leur effort. C’est oublier le dicton : errare humanum est, perseverare diabolicum. La politique économique socialiste freine l’activité en France et détruit l’emploi.

Ayrault se félicite comme Sapin du recul du chômage des jeunes. Ils ne disent pas que celui-ci est dû à des emplois aidés financés par un surcroît d’impôt, lequel pèse sur la croissance et détruit plus d’emplois qu’il n’en est créé. Quand le premier ministre dit qu’il faut persévérer, cela suppose que la politique économique socialiste va ruiner un peu plus la France.

Paupérisation, fuite des cerveaux

Ajoutons que le pacte de responsabilité, agité comme un drapeau blanc pour rassurer les patrons, ne les rassure pas du tout. Il est question en effet de moduler la baisse des charges promises en les appliquant exclusivement aux plus bas salaires, ou presque. Sous des dehors généreux et sociaux, cela aura un effet désastreux sur l’économie française. Immanquablement cela pèsera à la baisse sur l’ensemble des salaires, diminuant le pouvoir d’achat de la classe moyenne et provoquant la fuite des cerveaux à l’étranger. Cela abaissera la compétitivité française en même temps que cela appauvrira le pays. La politique économique socialiste continue toujours dans le même sens : perseverare diabolicum.