- Brésil : une cuisine métisse pour un monde global
- Ayrault : la démolition française est repartie
- Des homos un peu plus égaux
- L’œil universel de la NSA
Brésil : une cuisine métisse pour un monde global
L’Amazonie est-elle la nouvelle frontière du goût ? C’est ce qu’affirme avec force le chef brésilien Alex Atala. Derrière l’exotisme des produits, des odeurs et des parfums, c’est une planète multiculturelle et New Age qui est préconisée. La cuisine métisse est à la mode, elle introduit à un mode de vie global.
Les Français, et les Européens en général, sont fiers de leur cuisine, c’est l’un des derniers bastions d’un sentiment identitaire résiduel et condamné par ailleurs. Aussi la gastronomie a-t-elle le vent en poupe – Masterchef, l’un des jeux préférés des téléspectateurs, dont la finale vient d’avoir lieu, le prouve. C’est de ce fait un bon moyen de pénétrer les esprits et de manipuler les mentalités.
Patriotisme planétaire dans les assiettes
La célébration des fragrances, des plantes, des mystères amazoniens recoupe à la fois le culte rendu par les écologistes à Gaïa, la grande déesse, la planète Terre, et le mythe du bon sauvage cher aux altermondialistes. Par cette innocente et d’ailleurs fort agréable promenade derrière les fourneaux d’un grand chef brésilien, on habitue tout doucement la sensibilité européenne et française au grand saladier global. La cuisine métisse nous mijote le mondialisme de demain. Elle prépare dans nos assiettes le patriotisme planétaire préconisé par le sociologue Edgar Morin.
Ayrault : la démolition française est repartie
Matignon soigne sa communication en ce début d’année : un premier ministre souriant annonce que « la France est repartie » et qu’elle poursuit ses « réformes de fond ». Mais quelles réformes pour quelle France ? En fait, c’est la démolition française qui continue bille en tête.
Deux parties dans cette déclaration réjouie de Jean Marc Ayrault : le volet économique, et le volet des mœurs et de la société. Quant à l’économie, en dehors de l’incantation c’est reparti, il n’y a pas d’autre nouveauté qu’une réduction promise des dépenses publiques et de quelques charges d’entreprise. Donc un peu de libéralisme verbal en contradiction avec la doctrine socialiste et les attentes de ses adeptes, qui s’inscrit dans un cadre mondial d’inspiration lui-même socialiste, puisqu’il s’agit d’opérer un transfert des richesses du Nord vers le Sud.
Démocratie faisandée
Quant au volet des mœurs, les « profondes réformes » dont parle le premier ministre consistent à chambouler la société, comme la dernière trouvaille en date de Christiane Taubira, le divorce sans juge. En son temps Giscard avait introduit le divorce par consentement mutuel pour faire de la France une démocratie avancée. Puis on s’est aperçu que soixante mille dossiers annuels encombraient les rôles des tribunaux, et l’on a pris prétexte de cet engorgement pour mener une politique pénale laxiste. Aujourd’hui, sous couleur de désengorger la justice, on supprime l’obligation de passer devant le juge pour divorcer, faisant ainsi du mariage un engagement de plus en plus fragile. Le mariage pour tous est en même temps un mariage pour rien. Ayrault peut afficher une mine satisfaite : avec la combinaison d’une politique économique ruineuse et d’une politique sociétale suicidaire, la démolition française est bien repartie.