Le JT du 30 janvier 2014
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Au sommaire :

  • La République en danger
  • Droit au logement : l’imposture
  • Montebourg s’échauffe
  • Mort d’un pourrisseur
La République en danger

Aujourd’hui la République du centre, demain Libération, qui a perdu 40 % de lecteurs en un an : la presse papier se porte mal. Cela provoque des actions violentes et des attitudes jusqu’au boutistes dans les professions sinistrées. Mais il n’est pas très utile de proclamer la République en danger si on n’analyse pas les causes du phénomène.

Les syndicats tiennent toujours le même discours sentimental et démagogique sans comprendre qu’ils sont une des grandes causes du marasme actuel. Il faut savoir que la presse papier va beaucoup plus mal en France qu’ailleurs, au Japon ou dans les pays anglo-saxons par exemple. La concurrence d’Internet est le grand problème, mais le mal qu’ont fait naguère les Nouvelles messageries de la presse parisienne et le syndicat du livre CGT en empêchant toute modernisation et en grevant les comptes ont hâté le déclin des journaux.

Les journaux ne sont plus crédibles

Et puis il y a autre chose : aux ordres d’un système dont elle a vécu par le biais de la publicité, la grande masse des journalistes a discrédité la presse aux yeux de l’opinion : elle se trouve aujourd’hui sans soutien face à Internet auquel le public, à tort ou a raison, fait plus confiance, et où il trouve une meilleure réponse à ses attentes. Cela donne évidemment une chance à de petites entreprises comme Reinformation.tv, mais la prise en main par les coteries financières et politiques est en marche : le Huffington post d’Anne Sinclair en est un exemple, Médiapart un autre. La République en danger ? Cela reste surtout un slogan.
 
 

Droit au logement : l’imposture

François Hollande a reçu le délégué général de la fondation Abbé Pierre, pour faire un point sur ce qu’ils appellent le mal-logement, au moment où le gouvernement annonce un plan à ce sujet dans le grand Paris. De bonnes paroles pour cacher un fait économique : le droit au logement est le problème, pas la solution.

Patrick Doutreligne ne manque pas de cœur, mais l’économie a ses mécanismes qui transforment souvent les bonnes intentions en catastrophe. Ici, il faut se méfier d’un abus de langage : il n’existe pas de droit au logement, mais un devoir pour tout chef de famille de loger la sienne. Assurer un logement à tous, ainsi que la couverture maladie, la scolarisation gratuite, l’alimentation par la soupe populaire, et, de fait, l’eau, l’électricité, demain pourquoi pas les vacances, c’est forcément attirer – aspirer- des populations irresponsables, souvent clandestines, presque toujours improductives.

Le moteur social de la crise du logement

C’est aussi obliger l’Etat et les collectivités à des dépenses qu’ils répercutent ensuite sur les entreprises et les particuliers en les matraquant d’impôts. Avec cet effet immanquable d’enrayer l’économie, donc la construction de logements. L’Etat socialiste, quelle que soit son étiquette politique, provoque donc la catastrophe qu’il se fait ensuite un devoir de réparer. Outre qu’il n’y parvient pas, il entre dans un cercle vicieux, accentuant toujours son emprise sur des domaines qui ne sont pas de sa compétence régalienne, grevant toujours plus l’économie et aggravant toujours la pénurie de logement. Qu’ils le veuillent ou non, les organismes du type DAL ou fondation Abbé Pierre sont parties prenantes de ce processus et collaborateurs de la socialisation galopante de la France. Le droit au logement est une imposture morale et une arme politique aux mains du socialisme maximaliste.