- Banques centrales : l’argent redistribué aux riches
- Moscovici : le ministre critiquable critique
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Banques centrales : l’argent redistribué aux riches
La crise fait serrer les cordons de la bourse aux particuliers mais les principales places boursières flambent, avec même des records à Wall Street et Tokyo. Ceci grâce à l’argent injecté par les banques centrales. Mais par dessous, beaucoup d’argent se ballade, redistribué aux riches.
Les analystes du système ne parlent pas du danger que fait courir l’indépendance des grosses banques centrales, la BCE pour la zone Euro, officiellement indépendante, et la FED américaine, indépendante de facto. A l’occasion de la nomination de Janet Yellen à la tête de la Banque centrale américaine, trois sénateurs américains ont cependant levé le lièvre. Le président du groupe « Campaign for Liberty », le sénateur John Tate a affirmé : « Aussi longtemps que le Congrès autorisera la Reserve Fédérale à opérer dans le secret, il n’y aura aucune différence dans son fonctionnement quelle que soit la personne à sa tête ».
Association de malfaiteurs
En effet, le contrôle parlementaire sur la FED, prévu par les textes, ne s’exerce pas dans les faits. Elle est ainsi autorisée à creuser un déficit important sans avoir à rendre de compte. Aussi le sénateur Rand Paul demande-t-il à « lever le voile des secrets qui pèsent sur le temple de le Réserve fédérale. » Ce à quoi le Trésor américain et la Réserve fédérale ont fait cette même réponse : « la transparence minerait l’indépendance de la Banque Centrale ». Autrement dit, circulez, y a rien à voir, le secret des banques est le secret de l’Etat. En corollaire, l’indépendance des banques signifie la sujétion des Etats.
C’est d’autant plus grave que Rand Paul a pointé un autre scandale : « La monnaie circule, enrichissant les plus riches, et appauvrissant les plus pauvres » avant de demander à ce que la transparence soit faite sur les « trillions de dollars qui circulent ». En Français : le montant redistribué aux riches s’élève à des milliers de milliards de dollars. Des riches qui, malgré les attaques qu’ils subissent, savent se défendre, comme vient de le montrer en France Serge Dassault, poursuivi pour association de malfaiteurs : le Sénat vient de refuser de lever son immunité parlementaire.
Moscovici : le ministre critiquable critique
Pierre Moscovici a justifié sa politique en attaquant l’hebdomadaire New Yorkais Newsweek devant son homologue américain des finances Jacob Lew. Après les sorties de Taubira contre Minute et de Manuel Valls contre Dieudonné, un nouveau ministre critiquable critique ceux qui ont pour fonction de les critiquer.
On ne saura jamais clairement en quoi Newsweek s’est trompé, mais on voit bien que les membres du gouvernement de François Hollande ne supportent plus qu’on juge leur action, et qu’ils cherchent des boucs émissaires à leur incapacité à gouverner.
Un gouvernement de juges
Derrière la tactique du rideau de fumée utilisée par un pouvoir dont manifestations et sondages montrent l’impopularité se profilent deux choses. Le déni de la réalité et une grave inversion de la fonction d’autorité. Incapable de convaincre par ses actes ou son bilan, le gouvernement accapare la parole et usurpe une position de juge. Valls veut faire taire un bouffon, Taubira museler les pamphlétaires et Moscovici dénigrer la presse économique coupable de ne pas être d’accord avec lui. Si le ministre critiquable critique, au mépris des usages diplomatiques, c’est qu’il n’a plus prise que sur les mots et le jugement moral dont il assomme ses adversaires.