Le Mot : Grèves insurrectionnelles

Le Mot Grèves insurrectionnelles
 

Ainsi qualifia-t-on en 1947 les grèves organisées par le parti communiste français afin, non d’obtenir une avancée sociale, mais une conquête politique, en l’occurrence prendre le pouvoir par la violence. Le ministre de l’Intérieur socialiste Jules Moch les brisa. Aujourd’hui, de l’aveu des chefs syndicaux et politiques de gauche, l’objectif des « blocages » n’est pas non plus d’obtenir tel ou tel avantage, mais de faire plier le pouvoir, avec l’espoir, entretenu par tous les slogans, de pousser Emmanuel Macron dehors. Ce sont donc des grèves insurrectionnelles typiques. On pourrait même dire des grèves révolutionnaires. Le cri de victoire de Fabien Villedieu, secrétaire général du syndicat Sud Rail, après l’invasion du ministère des Finance, le manifeste : « On est rentrés à l’intérieur de la forteresse Bercy ! » Plus difficile que de prendre la Bastille ! Les intrus étaient trois cents selon lui, cinquante selon le ministère qui condamne les « intrusions illégales dans des bâtiments publics ».