Le Profil : Héliogabale

Le Profil Héliogabale
 

Rappelez-vous nos cours d’histoire, la dynastie des Sévère, venue du sud de la Méditerranée pour occuper l’empire au début du troisième siècle, vite dominée par les femmes, en particulier Julia Maesa, la grand-mère du petit Marcus Aurelius Antoninus Sévère, qui fit grimper celui-ci sur le trône à quatorze ans en 218, six ans après le fameux édit imposé par son cousin Caracalla, qui faisait de tous les hommes libres de l’empire des citoyens romains. Surnommé Héliogabale parce qu’il avait été grand prêtre du dieu solaire syrien Elagabal, faible, entièrement dévoué à sa mère et sa grand-mère, Héliogabale fut un empereur désastreux selon les historiens romains, et finit jeté dans le Tibre par les soldats et la populace qui l’avaient assassiné. Marié trois fois, Héliogabale aimait à se travestir en femme et prisait la sodomie. Il organisa sur la fin de son règne des orgies homosexuelles avec le concours de prostitués masculins. L’historien Dion Cassius assure, et le chroniqueur byzantin Jean Zonaras a repris la chose, qu’Héliogabale souhaitait accéder à une « double nature sexuelle » au moyen d’une incision « à l’avant du corps ». Si c’est vrai, il n’en a pas eu le temps, mais bien entendu les fans de transgenrisme en font un précurseur. C’est le cas du Musée du Hertfordshire du Nord, qui possède une (1) pièce frappée sous son règne et se pense autorisé par la chose à dire qu’Héliogabale était un trans et qu’il faut désormais l’appeler « elle ». Avant, les conservateurs de musée étaient des gens souvent un peu barbants, mais sérieux. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, ils ne visent plus qu’à faire parler d’eux.