Les enfants du gender : des cobayes, ni plus ni moins

Les études sur le genre, que l’on nous présente comme un moyen de lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes, sont surtout à l’origine d’expérimentations étranges. Plutôt que d’égaliser les sexes, il s’agit de les indifférencier. Quelques enfants en sont déjà les victimes.

 

Dans une crèche suédoise, les pronoms « il » et « elle » ont été bannis au profit de l’expression neutre « les enfants ». La directrice s’explique dans un article de Libération : « Nous ne nions pas l’existence du sexe biologique de l’enfant. Nous disons seulement que les enfants ne doivent pas se sentir limités par leur genre ». Le sexe biologique n’est donc pas nié mais on fait comme s’il n’existait pas… Une nuance toute suédoise sans doute.

Pour ce faire, un pronom neutre qui avait été créé dans les années 60 par un journaliste lassé des emplois respectifs de « il » ou « elle », a de nouveau fait son apparition. Et ce néologisme est devenu un enjeu politique. D’abord refusé par le Conseil des langues, il a finalement été accepté : « nous pensons même qu’il est respectueux de [l’utiliser] quand quelqu’un qui ne se reconnaît dans aucun des deux genres le demande », a affirmé l’inspectrice dudit Conseil.

A l’intérieur de la crèche, l’usage de ce pronom est obligatoire et un psychologue, interviewé également dans l’article en question, critique vertement cette pratique : « Cela peut devenir problématique pour un enfant, très tôt conscient de son sexe, quand les parents utilisent [le troisième pronom] et refusent de dire « il » ou « elle », puisqu’ils marquent ainsi qu’ils ne voient aucune différence entre les filles et les garçons, ce qui n’est pas le cas de l’enfant ».

 

Une idéologie instrumentalisant les enfants 

 

Sasha, deux ans et demi, et Nicki, six mois, sont présentés comme « sexuellement neutres » par leurs parents : « Nous voulons offrir à nos enfants une palette de choix aussi large que possible, de façon à ce qu’ils ne se sentent pas limités par le genre que la norme, fixée par la société, leur attribue. »

Pop, quatre ans, est également suédois. Ses parents refusent de dire quel est son sexe, et le prive d’école pour ne pas prendre le risque que d’autres le lui révèlent. Il est donc nécessaire, pour le bon fonctionnement de l’expérience, de couper l’enfant d’une réalité physique, naturelle : « Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans le moule d’un genre spécifiqueC’est cruel de mettre au monde un enfant avec un timbre bleu ou rose sur le front. Aussi longtemps que le genre de Pop restera neutre, il ne sera pas influencé par la façon dont les gens traitent les garçons ou les filles. »

 

Storm, deux ans, est canadien. Ses parents avaient créé une polémique dès sa naissance, affirmant ne pas vouloir non plus révéler son sexe. Une décision qui sert leur rêve d’égalité et de liberté, au détriment de l’enfant et de son équilibre intérieur : « Parce que nous vivons dans une société pleine de contraintes et que nous chérissons la liberté, nous avons décidé de ne pas révéler le sexe de Storm pour l’instant. »

 

Un genre, pas de sexe

 

Tous ces enfants sont les héritiers de la « théorie » du genre de Judith Butler, qui précise que le « sexe » lié aux organes génitaux et aux chromosomes n’a rien à voir avec le « genre » masculin ou féminin, et relève d’une construction sociale visant à asseoir la domination masculine. L’hétérosexualité est donc présentée, dans son courant de pensée, comme une oppression politique à déconstruire. Pour ce faire, tous les moyens sont permis ; ignorer la réalité devient une obligation.