Les machines ont-elles le droit de vie et de mort  ?

Les machines ont-elles le droit de vie et de mort

Le Saint-Siège met en garde contre l’usage des drones de combat : « les machines ne peuvent pas remplacer l’homme dans les décisions de vie et de mort ».
Mgr Silvano M. Tomasi, représentant du Saint-Siège au Bureau des Nations Unies et des institutions spécialisées à Genève, s’exprimait lors de la Réunion d’experts sur les systèmes d’armes autonomes létales, dans le cadre de la « Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques »
Il a ajouté que « le développement de systèmes d’armes autonomes conduira à terme à leur prolifération généralisée », ce qui « modifiera fondamentalement la nature de la guerre pour toute la famille humaine ».
On peut craindre que la déclaration romaine ait aussi peu d’effet que les recommandations sur l’usage de l’arbalète au moyen âge, et pourtant l’enjeu est capital : l’homme gardera-t-il la maîtrise du droit de vie ou de mort ? Aujourd’hui, il envisage de déléguer la décision à la machine. Demain, avec le développement de l’intelligence artificielle, il sera contraint de la lui abandonner·