Ces Nouveaux Sauvages ont été présentés par des médias désinformateurs comme un nouveau sommet de film comique. Il serait typique de la veine judéo-argentine. On ne prétendra pas juger ce comique sur ce seul film à sketchs, hélas plutôt manqué. L’ensemble reste dans le cadre de l’humour le plus noir, réservé de toute façon aux amateurs. Deux ou trois des six sketchs peuvent être considérés comme drôles. On distinguera le premier, celui de l’avion, et celui du dynamiteur en guerre contre le racket de la fourrière. Le pire est malheureusement présent dans le sketch de la querelle des deux automobilistes, qui souffre d’une extrême grossièreté.
Les Nouveaux Sauvages, très loin de leurs modèles
Les sketchs tendent souvent à manquer de rythme, erreur cardinale en comédie, particulièrement sur ce format court, car les histoires n’ont aucun lien entre elles. Au-delà du comique, plus ou moins réussi – plutôt moins – perce une forme de volonté de poser la question sociale, en un pays il est vrai très inégalitaire, mais ce sans finesse ni propositions véritables. Il est facile de montrer des riches odieux, cyniques, et il en est beaucoup certainement.
Bref, même le public curieux, de bonne volonté, soucieux de travailler son espagnol, s’est ennuyé dans les grandes longueurs, et les Nouveaux Sauvages sont donc très loin des modèles anciens, revendiqués témérairement dans le titre, de la comédie italienne. Les Monstres et les Nouveaux Monstres, étaient eux très réussis.