Depuis le début, c’est le grand argument : les thérapies de conversion, qui sont définies comme l’ensemble des efforts en vue de modifier l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle d’une personne, sont une violence extrême qu’il faut éradiquer, de manière absolue, envers et contre tout, et, en premier lieu, contre ceux qui veulent s’y soumettre. Toute l’Europe ou presque s’y est mise, depuis que le Parlement européen a appelé les Etats membres à légiférer pour les interdire. Mais outre-Manche, ce n’est toujours pas à l’ordre du jour malgré un lobby LGBT bien en verve, dans la lignée de son comparse américain. D’autant que les chiffres ne sont pas là pour soutenir quoi que ce soit dans leurs affirmations.
Non, les thérapies de conversion ne poussent pas au suicide – mais leurs « thérapies » de changement de genre, et il est douloureux d’utiliser ce mot tant les dégâts sont immenses, oui !
Fake news autour des thérapies de conversion
De fait, le discours tant attendu du tout frais (ou presque) Charles III, le 7 novembre dernier, qui dresse comme de mise l’ordre du jour des sujets débattus au Parlement pour l’année à venir, n’a pas parlé d’interdire les thérapies de conversion. Un scandale face aux « abus et la torture qui ont affligé des générations de personnes LGBTQ+ », a clamé Stonewall, le principal groupe de pression du lobby au Royaume-Uni… Une folie, selon des universitaires de Birmingham, dans le sens où « le pays s’isole » des grandes incantations des organismes internationaux…
Et comme c’est heureux ! Puisque c’est le signe que tout le peuple britannique ne croit pas encore à ces fumisteries. Comme le rappelait Michael Cook sur Mercatornet.com, c’est la même chose outre-Atlantique : environ la moitié des Etats ont interdit les thérapies de conversion pour les mineurs.
Reste la question centrale qui justifie tous ces éclats : la « thérapie de conversion » provoque-t-elle réellement le suicide ? Car pour les chercheurs LGBTQI+, aider quelqu’un à échapper à une attirance sexuelle non désirée met littéralement sa vie en danger, à travers une propension au suicide avérée.
Du droit d’entamer une thérapie de conversion
Ce qu’on appelle « sexual orientation change efforts » (SOCE), dans le monde anglo-saxon, rassemble un nombre incroyable de techniques qui ne sont pas à mettre toutes sur le même plan, mais qui le sont dans la tête de leurs adversaires, des décharges électriques aux soins psychiques, à l’accompagnement spirituel, en passant par la prise de médicaments.
Ce n’est pas donc pas une violence réelle qu’ils rejettent, c’est le principe : s’opposer à un sentiment de mal-être dans son corps et vouloir le soigner, demander à être soigné, est pour eux une violence systémique, une violence en soi, une violence pour soi. Et même si c’est un adulte qui le réclame ! Un article de la revue Women & Criminal Justice affirme que « les thérapies de conversion, sous toutes leurs formes, contreviennent aux droits humains fondamentaux garantis par les conventions internationales des droits de l’homme, même lorsqu’elles impliquent des adultes consentants ». Où est la liberté individuelle ?
Une étude démographique réalisée par le Williams Institute, un groupe de « réflexion » LGBT de l’Université de Californie, révélait que plus d’un quart des personnes appartenant à des minorités sexuelles aux Etats-Unis ont déclaré avoir essayé de cesser d’être attirées par des personnes du même sexe… Faudrait-il alors aussi les condamner ?
Les très forts taux de suicide des LGBT
Mais revenons à leur argument majeur, à savoir que les thérapies de conversion amènent au suicide. En 2020, John Blosnich, professeur à l’université de Californie et directeur d’un centre LGBT, avait publié un article, devenu malheureusement très influent, à partir des données de l’étude massive du Williams Institute : il en avait déduit que « les minorités sexuelles exposées à la SOCE avaient près de deux fois plus de probabilité d’avoir des idées suicidaires au cours de leur vie, 75 % plus de probabilité de planifier une tentative de suicide et 88 % plus de probabilité de faire une tentative de suicide avec des blessures mineures ». Et qui plus est, que quatre thérapies sur cinq impliquaient un conseiller religieux !
Sauf que, deux ans plus tard, Paul Sullins, sociologue à l’Université catholique d’Amérique et au Ruth Institute, pulvérise les conclusions de Blosnich dans un article retentissant : Blosnich avait omis de mentionner que la plupart de ces comportements suicidaires, de fait beaucoup plus largement répandus chez ce qu’on appelle « les minorité sexuelles », se produisaient avant les thérapies de conversion. Et que, même, ces données prouvaient que pour tous ceux qui s’étaient engagés dans une thérapie de conversion à l’âge adulte, toutes les mesures de suicidalité avaient diminué : le risque de tentative de suicide, surtout, avait été réduit de 81 % !
Ainsi donc, ces thérapies qu’un expert assimilait en 2020, dans un rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à des « actes de torture », éloigneraient plutôt les personnes de la mort qu’elles ne les y pousseraient.
Et a-t-on fait le compte des suicides et tentatives de suicides des personnes ayant effectué une transition sexuelle ? La semaine dernière, une jeune femme s’est manifestée lors d’une audience du Congrès dans l’Ohio, pour évoquer son expérience : à l’âge de 21 ans, parce qu’elle allait mal, dans une relation lesbienne où elle subissait une dépression profonde, des praticiens ont affirmé sa confusion de genre, sans chercher à traiter ses problèmes de santé mentale sous-jacents et lui ont fait entamer directement un changement de genre. A seulement 22 ans, elle subissait déjà une double mastectomie… Les praticiens avaient convaincu ses parents que la transition sexuelle empêcherait le suicide de leur fille ! Mais c’est pourtant après cette terrible opération que la jeune femme, horrifiée, a réellement tenté de se suicider…
Les parents, futurs maltraitants de leurs adolescents mal dans leur peau ?
Seulement, cette théorie va faire long feu, car elle participe à la formidable poussée en faveur de cette culture de destruction de l’homme. Regardons la dernière proposition de l’Administration for Children and Families (ACF), une branche du ministère américain de la Santé et des Services sociaux : que tous les parents d’accueil à travers le pays qui s’occupent d’enfants « s’identifiant » comme « LGBTQI+ » se voient convaincus de « maltraitance » s’ils tentent d’affirmer le véritable sexe biologique d’un enfant qui leur est confié !
Et par maltraitance, entendez le simple fait d’utiliser les bons pronoms, ou de ne pas faciliter l’accès à des soutiens en matière de santé comportementale respectueux de leur « identité LGBTQI+ », etc…
Le risque est considérable. Comme le précisait LifeSiteNews, s’il est légalement établi que le fait de ne pas affirmer l’identité LGBTQI+ d’un enfant constitue un « mauvais traitement » ou un « abus », cette norme pourrait avoir des ramifications massives et rapides pour les familles cherchant à adopter, les parents biologiques des enfants, à la fois en famille d’accueil et hors famille d’accueil, et les personnes qui travaillent avec des enfants ! Pourquoi le principe ne s’étendrait-il à tous les parents ? Un « abus » ou du moins considéré comme tel est un abus partout, dans quelque contexte que ce soit…
La soumission à l’idéologie du genre est un outil fabuleux pour détruire non seulement les personnes, mais aussi les familles.