L’Union européenne prépare une directive autorisant les gouvernements à placer des logiciels espions dans les téléphones et les ordinateurs des journalistes afin de connaître leurs sources confidentielles, dès que la « sécurité nationale » se trouve en jeu. C’est ce que vient de décider la conférence des ambassadeurs de l’UE à Bruxelles.
Logiciels espions chez les journalistes de l’UE : une « liberté » ?
Sont rangés sous la rubrique « sécurité nationale » les attaques directes contre la sécurité nationale et le terrorisme, mais aussi le meurtre, le vol et les piratages informatiques et musicaux : 32 crimes et délits ont été répertoriés, dont le point commun est d’entraîner une peine de prison supérieure à cinq ans. Le projet doit être soumis au Parlement, mais la Commission européenne s’est félicitée de l’accord des ambassadeurs : « C’est un pas important vers la première loi de l’UE destinée à protéger le pluralisme et la liberté des médias. » Sans rire. Un vocabulaire digne de l’ancienne URSS.