14 juillet : Emmanuel Macron élu homme d’Etat mondial de l’année ?

Macron homme Etat mondial
 

En septembre 2016, peu avant qu’un sondage de l’IFOP pour Le Monde ne montre sa cote de popularité à 4 % (1 % de « très bonne opinion », 3 % « assez bonne), et alors que sa politique avait partout échoué, François Hollande recevait à New York le prix de « l’homme d’Etat mondial » de la fondation Appeal of conscience. C’est le moment de suggérer à celle-ci de primer Emmanuel Macron pour l’ensemble de son œuvre.

 

Macron confine le 14 juillet

Les banlieues et les grandes villes de France viennent de brûler et le feu peut reprendre à tout moment, au moindre vent mauvais, comme dans la forêt canadienne, à tel point que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a installé un dispositif de 130.000 policiers et gendarmes pour assurer la sécurité de la fête nationale, y compris des unités d’élite comme le RAID et le GIGN, appuyées par des blindés. Le couvre-feu a été institué dans de nombreux endroits, les transports en commun ne fonctionneront pas et Emmanuel Macron a annulé par précaution l’entretien traditionnel du 14 juillet : la France est en état de siège.

 

La France, chaos spécial dans le chaos mondial

En même temps, elle est ruinée par le traitement politique du covid « quoi qu’il en coûte », on habitue les Français à leur paupérisation par toutes sortes de petits « progrès », co-voiturage, troc, vente en ligne d’objets personnels, réparations, etc., et Gabriel Attal annonce un nouveau cran à la ceinture avec un effort national pour la réduction de la dette, alors même que le gouvernement l’a fait exploser par le covid et la guerre en Ukraine. Le mécontentement gagne de toutes parts, et si l’extrême-gauche mélenchoniste jette de l’huile sur le feu, le gros du peuple, qui a du mal à joindre les deux bouts, commence à ne plus supporter le désordre né de l’immigration : selon un sondage pour Cnews, 73 % des Français seraient favorables à la déchéance de nationalité pour les binationaux ayant participé aux émeutes.

 

Macron chef d’un Etat en perdition

C’est bien le moins qu’on puisse faire, ce n’est pas grand-chose, mais c’est un petit signe de la colère populaire. L’affaire du septuagénaire massacré par des mineurs parce qu’il leur demandait de faire moins de bruit va ouvrir un peu plus la fracture nationale. Chacun aura remarqué que les Français de souche n’ont pas provoqué d’émeutes, qu’Omar Sy et Kilian M’bappé n’ont pas poussé le moindre couplet ému et moralisateur, et que les grands médias ont mis en garde contre toute récupération – comme à Annecy ou pour la petite Lola. En somme, le président Macron règne sur une France coupée en deux dont une moitié agressive et factieuse agresse l’autre avec l’appui des élites politiques, culturelles et médiatiques : c’est, en un peu plus marqué encore, le même cas que celui de François Hollande en 2016. Il mérite donc la même récompense, le titre d’homme d’Etat mondial de l’année.

 

L’homme de la situation pour la Révolution maçonnique

Notre actuel président coche les bonnes cases. La fondation interconfessionnelle Appeal of Conscience honore en effet par le prix de « l’homme d’Etat mondial » les dirigeants « qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’homme ». Bref, c’est une entreprise de diffusion de l’idéologie maçonnique dans le monde. Son fondateur et président, le rabbin Arthur Schneier, membre du Council on Foreign Relations a été nommé membre du groupe Alliance of Civilizations par l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan et fait chevalier de l’ordre pontifical de Saint-Sylvestre par le pape François.

 

Emmanuel Macron fidèle aux valeurs de l’arc-en-ciel

Emmanuel Macron réussit pleinement à promouvoir les valeurs maçonniques de toutes les diversités, tant par sa gestion de l’immigration que par celle de la révolution LGBTQ+, son climatisme strictement orthodoxe qui l’a mené à brader l’industrie française, ou, plus récemment, son action pro-ukrainienne. Certains se sont étonnés qu’il n’ait pas consulté les Assemblées pour la livraison de missiles air-sol SCALP à Kiev. C’est doublement abusif : il a pris des garanties d’utilisation d’une part, et la décision lui revenait de plein droit en sa qualité constitutionnelle de chef des Armées. La Troisième République n’a pas hésité, elle, à entrer deux fois en guerre, en 1914 et 1939, par un artifice contraire à la Constitution. On ne saurait donc lui donner tort en l’espèce, mais l’on est forcé de noter une sorte d’enthousiasme pour les « valeurs » de l’arc-en-ciel dont Kiev est le champion dans la partie orientale de l’Europe, contre la Pologne et la Hongrie.

 

Un bon homme d’Etat mondial doit baisser plus dans les sondages

Seul bémol à la promotion de Macron, une cote de popularité encore trop haute. Après un plus bas à 26 % de bonnes opinions, la sienne oscille entre 29 % et 32 % dans les sondages récents. Or, pour remplir avec honneur la tâche de préfet du mondialisme assignée aux présidents, que le prix de l’homme d’Etat mondial récompense, il faut à la fois être haï du peuple et coopté par les élites. Il est caractéristique que, quand la cote de popularité de Hollande se baladait entre 4 et 25 %, il était couvert de fleurs de Berlin à Manhattan en passant par les beaux quartiers de Paris. Même après sa mort politique. En 2017, Bernard Henri Lévy, qui s’y connaît en mondanités mondiales, affirmait : « Hollande a été un très bon président. » Et en 2018, la Fondation Jean-Jaurès, influent think tank socialiste, donnait une note très honorable à son septennat. Macron ne jouit pas encore d’une réputation aussi flatteuse et garde quelques électeurs : il doit lui rester quelque chose de trop français.

 

Pauline Mille