Nouveau fer de lance du Brexit, le maire de Londres multiplie les déclarations. Après certaines déclarations tenues ces derniers jours ici ou là à travers l’Union européenne, Boris Johnson a dénoncé dimanche les manœuvres « scandaleuses » des « agents du projet de la peur », que sont devenus certains des sectateurs de cette Europe.
Une déclaration qui vise, bien évidemment, des déclarations comme celles tenues par certains politiques français, François Hollande en tête, quant au risque migratoire que prendrait le Royaume-Uni s’il venait à quitter l’Union européenne.
Le maire de Londres dénonce l’Europe de la peur
Mais le maire de Londres a, dans un communiqué, plus particulièrement fustigé la suspension du directeur général de la Chambre de commerce britannique (BCC), John Longworth, organisée par ceux qu’il appelle donc les « agents du projet de la peur ».
Si l’on en croit, en effet, le Financial Times, John Longworth a été mis sur la touche après avoir manifesté sa préférence, à titre « personnel » pourtant, pour un Brexit, en comparant le maintien de son pays dans l’actuelle Union européenne au « diable ». Une déclaration particulièrement remarquée, puisqu’elle a été tenue jeudi dernier, pendant la visite dans la capitale britannique du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Réagissant à la suspension, très injustifiée, qui a suivi ce propos, John Longworth a préféré démissionner le soir même de son poste.
Boris Johnson lui a donc apporté son soutien. « Voilà un homme qui est arrivé, après une longue réflexion et fort d’une grande expérience dans le monde des affaires, à la conclusion qu’il serait mieux de quitter [l’Union européenne], affirme-t-il. Son verdict reflète la réalité. (…) Il est absolument scandaleux qu’il ait été forcé à se mettre en retrait », estimant qu’il avait ainsi « payé un lourd tribut juste pour avoir partagé sa vision optimiste des chances de notre pays » en dehors l’Union européenne.
Boris Johnson définit le Brexit comme une « occasion en or »
Pour le maire de Londres, les défenseurs du maintien de son pays au sein ce l’Union exagèrent délibérément les risques d’un Brexit, qu’il a comparé, quant à lui, à l’évasion d’une « prison dont le geôlier aurait accidentellement laissé la porte ouverte ». Les détenus, explique-t-il, « peuvent entrevoir les terres ensoleillées au loin, mais ils ont peur des dangers du grand large. Alors qu’en fait, ce serait magnifique et un gros poids en moins pour nos entreprises ».
Répondant à l’objection qui se fait jour parmi les adversaires du Brexit, Boris Johnson a ajouté qu’il ne s’attendait « certainement pas » à remplacer David Cameron si son camp remportait le referendum. « Pour autant que je sache, aucun chef d’Etat (ou de gouvernement) européen n’a démissionné après un référendum ces vingt dernières années. Tout ça, c’est des foutaises ! »
Avant de conclure : « Ce qui compte, c’est que nous avons aujourd’hui une occasion en or de nous débarrasser d’un fardeau réglementaire et législatif profondément antidémocratique. »