Courant mars, les forces spéciales anti-terroristes de Malaisie ont procédé à plusieurs arrestations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Parmi eux, figurait un technicien avion responsable de la sûreté des vols, qui se trouvait être également un soutien actif de l’Etat islamique.
Au total, une quinzaine de suspects ont été arrêtés dans les états de Selangor, Johor, Kedah, Perak et Perlis. Agés de 22 à 49 ans, ils sont soupçonnés d’avoir aidé au recrutement de nouveaux membres pour l’Etat islamique et de véhiculer des idées islamistes radicales. Parmi eux donc, rapporte le South China Morning Post, un technicien avion, travaillant pour une société privée de maintenance sur un aéroport.
En Malaisie, un responsable de la sûreté des avions arrêté
Les autorités, qui ont fait cette annonce vendredi dernier seulement, se sont refusées à donner plus de précisions sur la localisation de cet aéroport, ou sur le nom de cette société, craignant sans doute de provoquer un réflexe de panique des usagers. Bien que, jusqu’ici, on n’ait pu trouver aucun lien entre ce technicien et la disparation du vol MH370 de la Malaysia Airlines, l’information n’a pas manqué d’inquiéter les autorités et la population.
D’autant que le technicien en question a travaillé dans cette société de maintenance durant treize ans, et qu’il avait des responsabilités importantes, travaillant notamment à l’entretien d’avions transportant, pour des vols intérieurs, des VIP, qu’il s’agisse d’industriels ou de responsables politiques. En outre, selon un enquêteur, « sa responsabilité était de vérifier que l’avion est sûr pour voler ou non. Il était celui qui donne le feu vert pour le décollage ».
Fervent soutien de l’Etat islamique sur sa page Facebook, il a envoyé des vidéos de propagande à ses amis. Par ailleurs, il donnait des cours d’instruction religieuse pour répandre l’idéologie de l’Etat islamique.
Arrestations de plusieurs soutiens actifs de l’Etat islamique
On ne sait depuis combien de temps cet homme était militant du terrorisme islamique, mais on souligne que, avant de travailler dans cette société, il avait été ingénieur de vol au sein de la Force aérienne royale Malaisienne, ce qui n’est pas sans provoquer des craintes rétrospectives…
« C’est un sujet de préoccupation », souligne-t-on parmi les enquêteurs, parce qu’une telle personne pouvait, en théorie, saboter un avion, ou placer une bombe ou « un engin explosif improvisé à bord ».
Cet ingénieur est le deuxième suspect appartenant à l’industrie aéronautique en Malaisie à avoir été arrêté. L’an dernier en effet, un officier de police travaillant sur les explosifs et autres produits dangereux à l’aéroport international de Kuala Lumpur avait également été arrêté, sous l’accusation d’avoir aidé son beau-frère à se rendre en Syrie rejoindre l’Etat islamique.
Les arrestations du mois de mars portent à 193 le nombre de personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre l’Etat Islamique depuis que les autorités ont pris conscience de ce que plus d’une centaine de leurs ressortissants avait rejoint les rangs des djihadistes en Irak et en Syrie. A l’heure actuelle, on sait qu’au moins dix-neuf d’entre eux ont trouvé la mort dans l’un ou l’autre de ces deux pays en luttant dans les rangs de l’Etat islamique, certains d’entre eux comme kamikazes.