L’archevêque de Blantyre, au Malawi, « recommande vivement » la communion sur la langue

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En guise de conclusion du premier Congrès eucharistique national du Malawi, l’archevêque de Blantyre, Mgr Thomas Luke Msusa, a appelé au respect des règles liturgiques, et il a notamment vivement recommandé la communion sur la langue. Il rejoint ainsi les quelques diocèses au monde qui ont maintenu, parfois en l’imposant à tous les fidèles comme au Kazakhstan, cette pratique qui n’est nullement abolie dans l’Eglise comme osent le prétendre certains extrémistes de la communion dans la main.

Mgr Msusa a clairement affirmé son objectif : proscrire les attitudes « irrévérencieuses » pendant la messe. Ainsi les fidèles ont-ils été mis en garde contre l’utilisation du téléphone portable pendant qu’ils assistent à la sainte liturgie.

« Ne profitons pas du silence de Jésus dans l’Eucharistie pour penser que l’on peut lui manquer de respect en violant les règles liturgiques », a averti Mgr Thomas Luke Msusa, archevêque de Blantyre, dans son homélie lors de la messe de clôture du Congrès eucharistique national du Malawi, célébrée dimanche 10 août dans la cathédrale de Lilongüe, la capitale du pays.

 

Au Malawi, un archevêque appelle les fidèles à la communion sur la langue

« Si nous croyons que Jésus-Christ est présent dans le sacrement de l’Eucharistie, nous devons manifester cette foi dans notre approche de la prière. Mais comment nous comportons-nous lorsque nous prions ? Nous avons des téléphones qui enregistrent, même si nous ne sommes pas journalistes. Nous devons écouter et prier », a-t-il lancé.

Au cours de son intervention, Mgr Msusa a fait référence au récit biblique de l’appel de Dieu à Moïse sur le mont Horeb, encourageant les fidèles à garder une attitude respectueuse pendant la liturgie. « Lorsque Moïse s’est rendu compte qu’il se trouvait devant Dieu, il a immédiatement retiré ses sandales et s’est prosterné jusqu’à terre, en signe de respect envers Dieu », a rappelé l’archevêque, qui a également exhorté les personnes présentes à prendre au sérieux le sacrement de la réconciliation.

 

Les résolutions des catholiques du Malawi pour le respect du Saint-Sacrement

A l’issue du congrès, ces sept résolutions ont été adoptées :

1. Promouvoir le respect envers le Saint-Sacrement en tant que présence véritable et réelle du Christ.

2. Les prêtres, en tant que ministres ordinaires de l’Eucharistie, doivent encourager le respect envers ce sacrement.

3. L’adoration et la bénédiction eucharistiques dans les paroisses ne doivent pas être considérées comme une dévotion privée de certains groupes, mais comme une obligation pour tous les chrétiens de chaque communauté.

4. La modalité d’adoration prévue dans les nouveaux hymnaires en langues chichewa et chitumbuka doit être portée à la connaissance des fidèles.

5. Les célébrations liturgiques doivent être préparées de manière adéquate et les chœurs doivent faciliter la participation active de l’assemblée avec des chants bien connus.

6. Il est vivement recommandé de recevoir l’Eucharistie dans la bouche.

7. Tous les pasteurs doivent donner la priorité à la diffusion de la doctrine sur le Saint-Sacrement et accorder une attention pastorale particulière aux chrétiens qui ne peuvent recevoir les sacrements, afin qu’ils puissent se réconcilier et participer à nouveau pleinement à la vie sacramentelle.

Nous voilà aux antipodes des déclarations méprisantes de certains prélats au sujet de la communion sur la langue – tel Mgr Bruno Forte qui a récemment taxé d’« orgueil » les fidèles qui reçoivent ainsi la sainte Eucharistie.

 

Jeanne Smits