Manaus au Brésil fut célèbre par son théâtre bâti en pleine jungle, puis abandonné : aujourd’hui, c’est un magnifique stade de quarante-cinq mille places que l’on y construit à grands frais (deux-cent millions d’euros d’argent public) pour le Mundial – alors qu’il n’existe pas sur place d’équipe de foot de première division. Comment financer, et surtout entretenir cette folie mundialiste ? Certains pensent déjà à le reconvertir en prison. Les locaux, eux, auraient préféré un peu moins de jeux, et plus de pain – et ils le disent·