Manuel Valls à Marseille contre la délinquance

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Manuel Valls se rendait ce lundi à Marseille, pour y saluer les « excellents » résultats en matière de baisse de la criminalité. Le premier ministre, qui sera accompagné pour l’occasion du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et de celui de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, rendra ainsi hommage à la politique contre la délinquance mise en place lorsqu’il était lui-même place Beauvau.
 

Les chiffres de Marseille

 
C’est le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, qui a rendu publics les derniers chiffres lors de l’audience de rentrée judiciaire : « En matière de délinquance de voie publique, la baisse est de 10,76% l’an dernier, qui s’ajoute à celle de 8,57% en 2013, ce qui fait plus de 19% de baisse en deux ans. » La baisse la plus importante porte sur les vols avec violence, qui ont chuté de 25,59% en 2014, soit une baisse cumulée de 56% sur deux ans, avait-t-il alors précisé.
 
Au total, le bilan des opérations de « l’approche globale », menée dans quarante cités de l’agglomération, fait état de quelque 200.000 personnes contrôlées et de 4.699 auteurs de délits interpellés.
 

Un Manuel Valls musclé

 
Pour le premier ministre, cette évolution est le résultat de la décision, prise en juillet 2012, de créer deux zones de sécurité prioritaire. Dans un entretien accordé au quotidien local La Provence, Manuel Valls salue un « recul significatif de la délinquance » et « des résultats spectaculaires ».
 
Mais les syndicats de police se veulent moins catégoriques. « Il y a un différentiel légèrement positif [en terme de baisse de la délinquance], mais le renfort des effectifs n’a pas l’ampleur annoncée », souligne le secrétaire local du syndicat Alliance de la Police nationale, David-Olivier Reverdy, qui explique notamment que certaines compagnies de CRS sont déjà reparties pour d’autres missions, ce qui a contraint à une réduction des opérations d’approche globale faute d’effectifs suffisants.
 

Une délinquance plus forte que ne veut le croire le premier ministre

 
Autre point sur lequel la police nationale tient à tempérer l’optimisme gouvernemental, celui de la pression subie par les policiers. L’année dernière, on a, de fait, enregistré une accélération du nombre des suicides dans la police : une cinquantaine de fonctionnaires se sont ainsi donné la mort l’an dernier, contre 40 en 2013, 43 en 2011 et 2012, et 30 en 2010.