Manuel Valls provoque la guerre civile

Manuel Valls guerre civile
 
A deux jours du second tour des élections régionales, Manuel Valls en a rajouté une couche dans son discours provocateur en affirmant vendredi, sur France Inter, qu’une victoire du Front national pourrait conduire à « la guerre civile ». On ne sait pas exactement ce que ce trublion fait à Matignon, mais ce qui est sûr c’est que, si l’on veut parler de guerre civile, c’est le premier ministre lui-même qui la provoque.
 
On ne sait trop ce qui est passé par la tête de Manuel Valls, qui a paru, ces derniers jours, plus agité encore, si c’est possible, qu’il ne l’est d’ordinaire. Invité de France Inter vendredi matin, il s’est en tout cas livré à une série d’éructations qui sont, pour le moins qu’on puisse dire, gênantes de la part d’un chef du gouvernement, d’un des premiers personnages de l’Etat.
 

Appel à la guerre civile

 
« Nous sommes à un moment historique, a lancé Manuel Valls, parce qu’au fond il y a deux options pour notre pays : il y a une option qui est celle de l’extrême droite, qui, au fond, prône la division et cette division, elle peut conduire à la guerre civile. Il y a une autre vision qui est celle de la République et des valeurs, qui est le rassemblement. »
 
On ne répondra pas sur le fond à Manuel Valls, car il n’y a plus que des idéologues ou des politiques apeurés pour parler d’extrême droite à propos du Front national.
 
D’autant que les sondages, dont nos responsables politiques font d’ordinaire si grand cas, affirme que le Front national, arrivé en tête au premier tour dans six des treize régions métropolitaines, serait perdant au second tour dans quasiment toutes celles-ci, et notamment en Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur, à savoir là où Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, les deux affiches actuelles du parti, conduisent les listes FN.
 
Emporté par sa haine et sa peur, sans doute aussi par son incompréhension de l’évolution politique actuelle, Manuel Valls poursuit : « Je n’ignore rien des difficultés de mes compatriotes (…), je connais la souffrance de beaucoup de nos compatriotes, mais ça n’est pas uniquement en parlant de ces souffrances que nous pourrons avancer, en les exploitant, mais c’est en apportant des réponses. (…) Ces réponses, nous devons les apporter pas lundi, mais d’ici dimanche, notamment dans les régions où la gauche peut l’emporter. »
 

Manuel Valls a disjoncté

 
De qui se moque-t-il ? Cela fait des décennies que la gauche est incapable d’apporter quelque réponse que ce soit aux difficultés des Français, et tout particulièrement lui depuis dix-huit mois, et il trouverait réponses et solutions en trente-six heures ? Que ne l’a-t-il fait plus tôt !
 
En réalité, dépassé par les événements, tant électoraux que sociétaux, Manuel Valls ne sait plus ni que dire, ni que faire. Mais il est manifestement prêt à allumer le feu de la guerre civile plutôt que d’admettre avoir tort.
 

François le Luc