A Marseille, une vingtaine d’habitants du quartier sensible de Saint-Mauron ont empêché des ouvriers de travailler sur un chantier public. Même l’urbanisme n’a plus droit de cité !
A quand l’indépendance de Saint Mauront ? Dans ce « quartier sensible » marseillais, une loi locale prévaut manifestement sur la législation française. Il y a suffi d’une vingtaine de « locaux » pour bloquer le chantier des Docks libres, qui doit déboucher sur la construction d’un millier de logements sociaux, à prix maîtrisés ou étudiants, pour un coût de 70 millions d’euros. Motif : le chantier n’employait pas de jeunes de la cité ! Le pis est que les manifestants, loin d’être délogés par la police, ont reçu le soutien de certains élus, à commencer par Eugène Caselli, le président socialiste de la Communauté urbaine, qui a déclaré être en contact avec le PDG de Nexity, maître d’œuvre de l’opération Docks Libres, en se félicitant que « le dialogue » soit « d’ores et déjà engagé dans une démarche citoyenne ». Si l’on comprend bien, pour travailler sur un chantier de BTP, il faudra donc désormais habiter la cité voisine. N’empêche : on savait que la police et les employés du gaz étaient interdite d’accès dans certaines zones de non-droit, mais concernant des ouvriers du bâtiment, c’est une première !