Qui eût cru il y a seulement trente ans qu’on créerait un jour un site internet dont la seule finalité serait de répertorier les médailles injustement gagnées par des hommes participant à des sports féminins ? C’est désormais chose faite avec « He Cheated » (« Il a triché ») qui en dénombre à ce jour près de 2.000 (1.941 exactement) dans la catégorie « or » ; la liste n’est pas exhaustive, expliquent les auteurs du site, qui le mettent régulièrement à jour au fur et à mesure de la découverte d’événements où des sportifs se hissent sur le podium en tant que femmes pour n’importe quelle raison alors qu’ils sont des hommes biologiques.
Le site « répond » en quelque sorte à son pendant, « She Won », qui met en valeur les femmes injustement privées d’une victoire ou d’un record du fait de la présence d’un compétiteur. « He Cheated », à l’inverse, cherche à identifier et à exposer les tricheurs masculins tout en mettant en évidence le tort qu’ils ont causé aux femmes, que ce soit en les battant grâce à leur force supérieure ou en les empêchant carrément de participer du fait de la peur ou du malaise causés par leur simple présence. Sans compter les hommes qui ont privé les femmes de la possibilité de concourir en prenant leurs places lors de parcours éliminatoires…
2.000 médailles remportées dans les sports féminins par tromperie ou intimidation
« Ces athlètes masculins ont eu recours à la tromperie, à l’humiliation, à l’intimidation, à des menaces de poursuites judiciaires et à la manipulation émotionnelle afin de s’imposer dans les équipes féminines et dans les compétitions féminines. Ceux qui n’ont pas choisi de mentir sur leur sexe pour intégrer des équipes féminines ont immédiatement attiré l’attention du grand public et reçu les éloges des médias, quel que soit leur niveau de compétition et leurs résultats, qu’ils soient bons ou médiocres. Ils ont fait la une des journaux, ils ont fait la une de magazines, on leur a consacré des documentaires, alors qu’ils n’ont rien fait d’extraordinaire, si ce n’est rejoindre une équipe féminine. La majorité de ces athlètes sont saluées comme “courageuses” et “révolutionnaires”, “les premières femmes transgenres de l’histoire à… ”. Les femmes contre lesquelles elles concourent « ne bénéficient pas des mêmes éloges ni de la même attention », souligne le site.
Comme on pourrait s’y attendre, le phénomène est récent, du moins à grande échelle. Dans les années 1930, il y a certes un exemple : l’Allemand intersexe Heinrich Ratjen a gagné des médailles d’or lors de championnats internationaux d’athlétisme (et une 4e place aux JO de Berlin) sous le nom de Dora. Encore ne s’agissait-il pas d’une tromperie, mais d’une ambiguïté physique qui l’avait fait considérer comme étant de sexe féminin depuis sa naissance. Une fois la lumière faite, le sportif a été déchu de ses victoires.
Les hommes dans les sports féminins : une poignée seulement au XXe siècle
Une semblable erreur à la naissance avait conduit Erik (« Erika ») Schinegger à remporter des victoires en tant que « skieuse » dans les années 1960, notamment une médaille d’or en championnat du monde en 1966, un an avant un test médical qui l’avait révélée. 22 ans plus tard, cette médaille a été réattribuée à Marielle Goitschel. Pour Erik Schinegger aussi l’histoire se termine bien, puisque sa malformation de naissance a pu être opérée et il a pu se marier et avoir un enfant.
Renée Richards (Richard Raskin) a sévi dans le tennis mondial de 1966 à 1981 : c’est à 42 ans qu’il a subi une opération de « réattribution sexuelle » et qu’il a commencé à participer aux tournois féminins. Et s’impose dans ce sport grâce à un jugement favorable de la Cour suprême américaine en 1977 alors qu’au bout de plusieurs années, sa supercherie avait été mise au jour. C’est le premier cas d’un « transsexuel » honoré en tant que tel.
Mais avant les années 2000, les dossiers restent très peu nombreux. C’est alors que les cas commencent à exploser et les « femmes trans » commencent à être acceptées en tant que telles, et à s’imposer le cas échéant dans toutes sortes de sports.
A partir de 2010, le classement par date se fait par année et non plus par siècle ou décennie sur « He Cheated » : signe des temps. Le « transgenrisme » est de plus en plus fréquent en même temps qu’il reçoit davantage de publicité. S’y ajoutent les intersexes autoproclamés, les « non binaires » : aujourd’hui, 850 personnes s’identifient comme « trans » dans le sport et on leur passe tout, alors qu’un seul incident de dopage est disqualifiant. Alors même que les hommes qui ont concouru sans succès dans des sports masculins s’approchent facilement des meilleures en passant aux sports féminins, comme l’explique la section du site consacrée aux « mythes ».
2.000 médailles remportées par des hommes en raison d’un avantage indu
LifeSiteNews rappelle : « Dans un article publié en 2019 dans le Journal of Medical Ethics, des chercheurs néo-zélandais ont constaté que “les jeunes hommes en bonne santé ne perdent pas de masse musculaire (ou de puissance) significative lorsque leur taux de testostérone circulante est réduit (en dessous des directives du Comité international olympique) pendant 20 semaines” et que « les effets indirects de la testostérone” sur des facteurs tels que la structure osseuse, le volume pulmonaire et la taille du cœur « ne sont pas modifiés par l’hormonothérapie” ; par conséquent, “l’avantage accordé aux femmes transgenres (hommes biologiques) par les directives (du Comité international olympique) constitue une injustice intolérable”. »
Si certains comités sportifs commencent à rejeter la participation d’hommes biologiques dans les sports féminins, comme le rappelle l’article de LifeSite, Imane Khelif, qui a gagné l’or à la boxe féminine en cognant comme un homme sur ses adversaires, conserve sa médaille alors même que l’erreur sur son sexe a été confirmée – et qu’on a su qu’elle avait été révélée depuis quelque temps déjà. Au contraire, devant les soupçons légitimes de ceux qui l’ont vue à l’œuvre, elle avait porté plainte pour cyber-harcèlement et se dit victime de « misogynie, racisme et sexisme » parce que sa féminité n’a pas été respectée. Ce qui ne manque pas d’air…