A l’occasion de la fête des mères, un sit-in mondial de « mères » vient d’avoir lieu pour exiger que les pouvoirs publics du monde entier prennent d’urgence les décisions nécessaires à la protection de leurs enfants des conséquences du réchauffement. Cette manifestation est l’une des plus jolies cascades d’escroqueries et de manipulations de l’affect sur le sujet depuis de nombreuses années.
Premier mensonge, le réchauffement du climat par l’homme
Premier niveau de la cascade, rappelons que le réchauffement du climat par l’homme est une fable politique : si un réchauffement a été sensible depuis la fin du petit âge glaciaire autour de 1850, il n’est pas sûr qu’il continue, son rythme est inconnu, et il n’a surtout rien à voir avec l’activité humaine. Partant, deuxième escroquerie, il n’a aucun sens de demander aux dirigeants du monde entier de prendre quelque décision que ce soit pour modifier le climat.
Une manifestation mondiale bornée à quelques bobos
Troisième mensonge, la manifestation « mondiale » des mères s’est bornée à quelques dizaines de femmes assises dans la rue devant la Tate Gallery à Londres, le musée de Liverpool, à Brighton et quelques autres lieux découvrant à marée basse. Mais là où l’on tombe vraiment dans la manipulation crapuleuse de l’affect à des fins politiques, c’est que ces « mères » appelant à sauver leurs « enfants » étaient en fait des militantes de Mother’s Rébellion, une extension d’Extinction Rebellion, qui a fait naguère tant de bruit avec ses manifestations illégales de désobéissance civile.
Des mères militantes qui exploitent leurs enfants
Désormais, ces activistes du gauchisme vert ont choisi une tactique plus douce et plus consensuelle, qui consiste à jouer sur les sentiments du public : quoi de plus émouvant que des mères assises pacifiquement le jour de la fête des mères pour réclamer la protection de leurs enfants ? C’est pourquoi, Marion, médecin et mère, a pris part à la manifestation : « Je n’aurais pas pu vivre avec moi-même si nous ne faisions pas tout ce qui est possible pour amener le si attendu, si nécessaire changement systémique. (…) Les enfants se sentent trahis parce qu’ils voient que les gouvernements ne font pas assez ou retardent activement l’action pour le climat. » Le vocabulaire employé montre que cette « mère » qui participe à la manifestation est une militante qui l’a organisée.
Les moutons du tiers-monde souffrent du réchauffement
Et comme la manipulation des sentiments n’a pas de secret pour elle, elle ajoute à la figure de l’enfant celle du tiers-monde : « Pour se protéger, ils tournent le dos aux enfants de notre pays et aux enfants du Sud, qui sont déjà confrontés aux effets du réchauffement, à la destruction de l’environnement et à la surexploitation des ressources. » Une autre participante, mère de deux enfants, Feng, confirme : « Mon cœur saigne quand je pense aux vagues de chaleur extrêmes et aux inondations que mes connaissances ont subies ces derniers mois en Malaisie. Je ne parle pas seulement de ma famille mais des autres, innombrables, qui subissent les terribles conséquences du réchauffement. » Ces autres finiront par la croire. La mythologie du réchauffement est suffisamment établie pour que les moutons demandent eux-mêmes qu’on les tonde. Quand les brebis mamans le recommandent, c’est bien plus émouvant.