Le message du pape François à Davos

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Dans un long message adressé au Forum économique mondial qui se réunit actuellement à Davos en présence d’une soixantaine de chefs d’Etat, le pape François a mis l’accent sur les injustices qui frappent ceux qui sont privés de perspectives dans un monde qui s’enrichit à leurs dépens. « Le processus de mondialisation, qui a désormais clairement démontré l’interdépendance des nations et des peuples du monde, comporte donc une dimension fondamentalement morale, qui doit se manifester dans les discussions économiques, culturelles, politiques et religieuses qui visent à façonner l’avenir de la communauté internationale », a-t-il déclaré en plaidant pour des modèles de mondialisation clairvoyants et éthiques qui, par leur nature même, doivent subordonner la recherche du pouvoir et du gain individuel, qu’il soit politique ou économique, au bien commun de notre famille humaine, en donnant la priorité aux pauvres. Cela ne se fera, a-t-il averti, au moyen d’une « action politique internationale » : « En particulier, il est important que les structures inter-gouvernementales soient en mesure d’exercer efficacement leurs fonctions de contrôle et d’orientation dans le secteur économique, car la réalisation du bien commun est un objectif hors de portée des Etats individuels, même de ceux qui dominent en termes de puissance, de richesse et de force politique. Les organisations internationales sont également mises au défi d’assurer la réalisation de l’égalité qui est à la base du droit de tous à participer au processus de développement intégral, dans le respect des différences légitimes. » On peinerait à mieux résumer le diktat globaliste, qui rejette le rôle des nations souveraines, consacre le pouvoir supranational et lui donne la nation, voire lui intime l’ordre de mettre en place « l’égalité ». A moins de parler tout simplement de socialisme international ?