En Italie, la submersion migratoire et la manipulation de la gauche gouvernementale visant à imposer le droit du sol pour imposer définitivement les migrants à la population autochtone et en faire son vivier électoral entraînent une violente réaction de l’opinion. Selon Political Thermometer, 64 % des 2.900 personnes interrogées désapprouvent le projet de loi annulant le principe en vigueur du droit du sang (ius sanguini) pour l’acquisition de la nationalité italienne au bénéfice du droit du sol (ius soli, appliqué en France), en débat au Parlement. Seulement 33 % lui sont favorables. Selon la même étude, 58 % des Italiens estiment que la loi « ius soli » est portée par le gouvernement de gauche pour favoriser le parti démocrate au pouvoir, 37 % estimant qu’elle répond à d’autres motivations.
Le parti démocrate au pouvoir va de défaite en défaite : référendum, municipales
Le parti démocrate, fondé en 2007 par d’anciens communistes « modérés » et d’anciens démocrates-chrétiens de gauche, poursuit une ligne sociale-libérale et dispose de 297 députés sur 630 à la chambre. Paolo Gentiloni dirige le gouvernement en son nom depuis la cinglante défaite au référendum constitutionnel de décembre 2016 qui avait entraîné la démission du président du conseil Matteo Renzi. Le parti démocrate a aussi subi une brutale défaite aux dernières élections municipales partielles du 25 juin dernier, perdant en particulier le fief de gauche que constitue Gênes, au bénéfice des droites. L’imposition du « ius soli » constitue donc une ultime tentative de passage en force de la gauche globaliste, européiste et antinationale avant sa possible défaite aux prochaines législatives qui se tiendront au plus tard début 2018.
Matteo Renzi, dont le parti prône le « ius soli », se pose en… adversaire de l’immigration !
Pressentant cela, Matteo Renzi, qui a été reconduit à la tête du parti démocrate en avril, publie un livre ce 12 juillet, intitulé « Avanti ! », dans lequel, en parfait démagogue et en élève revendiqué d’Emmanuel Macron, il prend le contrepied du gouvernement qu’il soutient, en écrivant : « Nous n’avons pas le devoir d’accueillir en Italie tous ceux qui vont plus mal que nous. Si c’était le cas, on assisterait à un désastre éthique, politique, social, et même économique. Nous n’avons pas le devoir moral de les accueillir, répétons-le. Mais nous avons le devoir moral de les aider. Et de les aider vraiment, chez eux. » Histoire de faire oublier le projet de loi « ius soli », probablement.
Car le parti démocrate entend bien faire adopter ce texte qui signifierait que « les migrants sont partie intégrante de notre société ». L’expression macronienne et schizophrénique « mais en même temps » vient immédiatement à l’esprit. Car si M. Renzi prétend – tardivement – s’opposer à la submersion migratoire dans son ouvrage, tous les experts prédisent que l’adoption du « ius soli » offrirait d’entrée la citoyenneté à 800.000 personnes puis, chaque année, à 60.000 autres. Au demeurant, Matteo Renzi soutient toujours le projet de loi : « Le ius soli ne peut constituer une bataille durant laquelle on peut changer d’idée sur la seule base des sondages », admonestait-il le 27 juin. Deux semaines après, le 11 juillet, le ministre des Affaires régionales Enrico Costa (venu du centre-droit), estimait au contraire « qu’un supplément de réflexion était essentiel sur le projet ius soli ». M. Renzi, comme son complice Macron, semble donc être adepte de l’injonction contradictoire, cette forme d’autorité qui rend fous ceux qui y sont soumis.
51 % des Italiens estiment que la loi « ius soli », favorable aux migrants, fait partie d’une tentative de remplacement ethnique
L’enquête de Political Thermometer indique aussi que 51 % des sondés estiment que le projet de loi « ius soli » fait partie d’une tentative de « remplacement ethnique » du peuple italien, 42 % étant d’un avis opposé et 7 % réservant leur réponse. Plus encore, le sondage fait apparaître que 70 % des Italiens sont en désaccord avec l’affirmation selon laquelle l’Italie « doit accueillir les Africains qui arrivent dans des bateaux ». 38 % jugent que leur pays doit intercepter ces embarcations et les empêcher de débarquer, estimant que ces Africains devraient être aidés dans leur pays d’origine, 35 % jugeant qu’il est correct que l’Italie secoure les migrants en danger de noyade tout en estimant que l’Italie devrait expulser immédiatement tous ceux qui ne sont pas éligibles au droit d’asile.
Un autre sondage, publié samedi 8 juillet, obtient des résultats similaires, avec un record d’opposition à toute immigration dans l’électorat de la Ligue du Nord : 96 %. Quant à l’électorat du parti démocrate, tout en étant le plus ouvert – ou le moins hostile – à la submersion en cours, il affiche une majorité de 52 % favorable au blocage du flux migratoire. Ils sont 62 % chez les indécis, 70 % chez les partisans du mouvement populiste de gauche Cinque Stelle et 79 % chez ceux du parti de droite modérée Forza Italia. Globalement, ce dernier sondage indique que le pourcentage d’Italiens partisans d’un « devoir d’accueil, d’hébergement et de nourriture des Africains débarquant sur les côtes » est tombé à 33 %. Un recul de dix points en un an.