On parle de migration nette, quand on veut parler du nombre total d’immigrants moins le nombre total d’émigrants. Au Royaume-Uni, elle a été estimée par l’Office de la statistique nationale à 230.000 entre juin 2016 et juin 2017. Soit une baisse de 106.000, soit environ un tiers, par rapport aux douze mois précédents qui cumulaient 336.000 personnes.
Il s’agit de la plus forte diminution de la migration nette à long terme au cours de toute période de 12 mois depuis le début des relevés en 1964, bien que le niveau demeure bien au-dessus de l’objectif du gouvernement de moins de 100.000 habitants.
On compte +107.000 pour les citoyens de l’UE, +173.000 pour les citoyens hors UE et -49.000 pour les citoyens britanniques.
Peur sur la perfide Albion qui a trahi l’Europe ! « Les données ne nous le disent pas avec certitude, mais le référendum a certainement créé un ensemble de circonstances – comme une chute de la valeur de la livre, et une incertitude accrue sur le statut futur – qui pourrait rendre le Royaume-Uni moins attrayant. »
Le président de Migration Watch UK parle, lui, d’une « réduction très bienvenue du solde migratoire » : « Les Européens continuent d’arriver plutôt que de partir, ces chiffres montrent que les revendications d’un « Brexodus » sont erronées. » De plus, le ministre de l’Immigration a remarqué que le nombre de personnes venant chercher du travail a diminué de plus de moitié, tandis que le nombre de citoyens de l’UE arrivant pour un emploi défini est resté similaire.
Reste que l’immigration strictement européenne est toujours inférieure à la non-européenne.