Après les naissains d’huître, une écloserie de coquilles Saint-Jacques

 

Surpêche, hivers froids, invasion de poulpes, les raisons ne manquent pas pour expliquer la baisse de la pêche des coquilles Saint-Jacques françaises. Pour y parer, les pêcheurs bretons se sont regroupés en coopérative à Tinduff, dans la rade de Brest. Il y avait urgence : la prise totale dans la rade était tombée de 2600 tonnes en 1952 à… 62 tonnes en 1968. Aujourd’hui, après quarante ans d’efforts, après trois mois de nurserie, sept millions de mini coquilles vont passer neuf mois dans des cages immergées, avant d’être semées, quand elles auront atteint trois centimètres, sur sept sites : La Rochelle, Noirmoutier, Quiberon, Brest, Morlaix, Saint-Malo et Granville, en attendant sans doute Concarneau. Ce n’est qu’une toute petite partie de la pêche française (trente mille tonnes), mais cela maintient la pêche locale et c’est un moyen de préparer l’avenir.