Les Nations Unies annoncent l’entrée en vigueur de leur traité sur le commerce d’armes

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Les Nations Unies ont annoncé hier que le traité visant à réguler le commerce international des armes entrerait en vigueur le 24 décembre prochain, alors qu’il vient d’être ratifié par un 50e pays.
 
«  Moins de deux ans après son adoption par l’Assemblée générale, nous avons passé le seuil des 50 ratifications nécessaires pour programmer l’entrée en vigueur du Traité », a déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans un message adressé lors d’une réunion tenue au siège de l’ONU de New York à ce sujet.
 
Huit pays avaient déposé plus tôt dans la journée leurs instruments de ratification auprès du secrétaire général de l’ONU : l’Argentine, les Bahamas, la Bosnie-Herzégovine, la République tchèque, le Portugal, Sainte-Lucie, le Sénégal et l’Uruguay, tandis que deux Etats, la Géorgie et la Namibie, signaient le traité.
 
Dans un message lu par la Haute représentante de l’ONU pour le désarmement, Angela Kane, M. Ban a énuméré tous les dangers qui rendaient « évidente » la nécessité de ce traité : « Des dirigeants impitoyables retournent leur arsenal contre leurs propres citoyens, (…) des armes appartenant à des Etats disparaissent, des avions civils se retrouvent en pleine ligne de mire »…
 

Les Nations Unies contrôlent maintenant le commerce des armes

 
Les Nations unies mettent donc la main sur un nouveau marché, celui des armes : « Tout comme pour les autres marchandises, le commerce des armes se devrait de respecter des normes vigoureuses, acceptées internationalement » s’est ainsi félicité Ban Ki Moon avant de confier ses ambitions : «  Maintenant, nous devons œuvrer à une entrée en vigueur efficace et chercher à ce qu’il devienne universel afin que la régulation des armements – comme indiqué dans la Charte des Nations Unies – puisse devenir une réalité une bonne fois pour toutes. »
 
Les 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU avaient été appelés à voter le 2 avril dernier. La République populaire démocratique de Corée, l’Iran et la Syrie avaient alors voté contre la mesure, tandis que Cuba, l’Inde, la Russie et la Chine s’abstenaient.