8 septembre : Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie

Nativité Sainte Vierge Marie
 

Si les Evangiles ne nous disent pas où est née la Vierge Marie, il est probable que ce fut à Jérusalem, là où ses parents, sainte Anne et saint Joachim, vécurent. Il existait là-bas anciennement une maison, appelée « la Maison d’Anne », non loin de laquelle fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre ; l’anniversaire de cette dédicace fut choisi pour célébrer la nativité de la Vierge Marie.

Cette fête fut introduite à Constantinople au plus tard au Ve siècle et devint l’une des plus grandes fêtes de l’année liturgique byzantine ; elle fut ensuite étendue au reste de l’Eglise sous le pape saint Serge Ier, à la toute fin du VIIe siècle. Saint Jean Damascène proclamait au VIIIe siècle, à l’occasion de cette fête : « Venez, toutes les nations, venez, hommes de toute race, de toute langue, de tout âge, de toute dignité ; avec allégresse fêtons la nativité de l’allégresse du monde entier ! Si les Grecs marquaient par toute sorte d’honneurs avec les dons que chacun pouvait offrir l’anniversaire des divinités, qui en imposaient à l’esprit, par des mythes menteurs et obscurcissaient la vérité, et celui des rois, même s’ils étaient le fléau de toute l’existence, que devrions-nous faire, nous, pour honorer l’anniversaire de la Mère de Dieu, par qui la race mortelle tout entière fut transformée, par qui la peine d’Eve notre première mère fut changée en joie ? (…) Aujourd’hui est pour le monde le commencement du salut. »

On lit encore chez saint Jean Damascène : « Pourquoi la Vierge-Mère est-elle née d’une mère stérile ? Parce qu’il fallait, pour arriver à la seule chose qu’on peut appeler une nouveauté sous le soleil et le miracle des miracles, que la voie s’ouvrît par une merveille, et s’élevât progressivement des moindres aux plus grandes. Mais on peut en rapporter une raison plus secrète et plus divine : c’est que la nature cède le pas à la grâce, comme une humble suivante à sa souveraine, et s’arrête en tremblant, sans oser la devancer. Or, comme la fille qui devait naître d’Anne serait la Vierge Mère de Dieu, la nature, d’elle-même impuissante à produire un tel fruit de grâce, dut attendre que la grâce le produisît. O couple bienheureux, Anne et Joachim, recevez les félicitations de l’univers. »