Négligée par les Etats-Unis, l’ONU s’acharne et projette censure et surveillance médicales

Négligée Etats-Unis ONU acharne
 

Près de 150 dirigeants mondiaux se sont réunis depuis lundi à Manhattan pour l’Assemblée générale des Nations unies. On la dit affaiblie, en déclin, mais cela ne l’empêche pas de maintenir l’ensemble de ses projets sociétaux à forte connotation mondialiste. L’ONU cherche à exercer un plus grand contrôle sur la manière dont les nations réagissent aux maladies, aux troubles mentaux et aux éventuelles « crises » sanitaires. Elle juge aussi ouvertement que la censure, la surveillance et la réglementation seront nécessaires.

Les Etats-Unis ont quitté l’OMS (départ effectif en janvier 2026), puis l’UNESCO (départ effectif en décembre 2026). Ils ont aussi fui le Conseil des Droits de l’Homme et l’Accord de Paris. Quitteront-ils la très globaliste Organisation des Nations unies, matrice de tous ces organes ? Trump n’a rien dit de semblable lors du discours qu’il y a prononcé ce mardi, même s’il n’a pas mâché ses mots et visé « les mots creux » de l’ONU. Malgré tout, son détachement progressif de ses structures joue mécaniquement sur la force de nuisance mondialiste.

 

« Améliorer l’infrastructure de surveillance systématique et continue » (ONU)

Comme l’a rappelé Paul Dragu dans The New American, « depuis sa création, l’ONU cherche à exploiter les menaces et les problèmes sociétaux légitimes pour atteindre son objectif ultime : l’instauration d’un gouvernement mondial ». Son Secrétaire général, António Guterres, a déclaré lui-même, l’année dernière, lors de son discours au Forum économique mondial de Davos, que la « seule façon » de répondre aux besoins du monde passait par « des institutions et des cadres multilatéraux solides et des mécanismes efficaces de gouvernance mondiale ».

Et l’idée est loin d’être nouvelle. Le journaliste cite Lincoln P. Bloomfield, membre du Council on Foreign Relations (CFR), qui rédigea en 1962 un rapport pour le Département d’Etat américain. Il y déclarait : « Un monde effectivement contrôlé par les Nations unies est un monde dans lequel un “gouvernement mondial” serait instauré par la création d’institutions supranationales, caractérisées par une adhésion universelle obligatoire. »

De cette ambition, on peut toujours être certain.

De fait, l’une des discussions de cette semaine sera consacrée aux préoccupations sanitaires : un des rapports déclare vouloir réduire de 30 % la mortalité due aux maladies non transmissibles, faciliter l’accès aux traitements contre l’hypertension et les troubles mentaux, et réduire le tabagisme, le tout dans le cadre d’un objectif plus large de réduction de la pauvreté et des inégalités. Un beau projet assurément, qui nécessite fatalement (à en croire l’ONU) d’« améliorer l’infrastructure de surveillance systématique et continue ».

 

La santé dans le monde ? Le mondialisme et la censure comme antidotes

Pour cela ils comptent évidemment « associer les gouvernements, la société civile et le secteur privé » pour financer et autonomiser l’OMS. Ils prévoient également de « promouvoir, dans le cadre national et, le cas échéant, régional, des lois et réglementations », sans compter la mise en œuvre, le cas échéant, « de plans infranationaux ». Exit l’Etat souverain. Quant aux individus, l’ONU déclare vouloir « assurer le suivi de leurs données personnelles » au niveau numérique.

Et pas de complotisme ! Si le bon sens veut s’exprimer, de bonnes âmes dire la vérité autocratique d’un tel dispositif, l’ONU a prévu de répondre en contrant ce qu’elle appelle « la désinformation et la mésinformation ». Par exemple, le document souligne la nécessité impérative de « reconnaître l’existence d’interventions fondées sur des données probantes pour la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et la prise en charge des personnes atteintes de maladies non transmissibles et de troubles mentaux ». Autrement dit, pas de critique du système médical occidental. Ou comment renouer avec la vieille chasse aux sorcières de la période covid…

Notons que, cette même semaine, entreront en vigueur les modifications apportées par l’OMS au Règlement sanitaire international, adoptées en juin 2024. Un communiqué publié vendredi confirme que « les maladies infectieuses et autres risques pour la santé publique ne connaissent pas de frontières » et qu’« une action mondiale coordonnée est essentielle ». Signez là, et n’ouvrez plus la bouche !

Parmi les nouveautés, figure l’instauration d’un nouveau niveau d’alerte, celui d’« urgence pandémique » qui « déclenchera une collaboration internationale renforcée ». Et n’oublions pas que l’OMS a mis en place le Global Digital Health Certification Network, un réseau pour l’échange et la vérification des certificats de santé numériques. Si nous n’en sommes pas encore au passeport vaccinal mis en place temporairement durant la période covid, tout cela a des relents de système de crédit social chinois, comme le notait LifeSiteNews. Un jour, ils pourront devenir obligatoires et là, toute vie sera contenue dans quelques octets consultables par le gouvernement pour vous octroyer ou pas des libertés spécifiques.

 

Derrière les Etats-Unis, un intérêt décroissant pour le multilatéralisme ?

Pourtant le moral onusien n’est pas au beau fixe. La position butée des Etats-Unis et la diminution de leur manne financière limitent le pouvoir d’action de l’establishment. Les budgets d’aide étrangère diminuent, les dépenses militaires des pays augmentent, le changement climatique est moins à l’ordre du jour (Trump a n’a pas hésité à parler devant l’ONU de « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde » !). Si bien que le Secrétaire général veut réduire le budget et les effectifs de l’ONU de 20 % pour le budget ordinaire de 2026.

En y nommant un ambassadeur il y a quelques jours, en la personne de Mike Waltz, après des mois de retard, Trump envoie le message qu’il maintient sa coopération, en appelant à une réforme. Mais à vrai dire, aucune réforme ne changera jamais l’ONU parce qu’elle a été conçue dès l’origine pour aller à l’encontre des intérêts nationaux.

Comme le rappelait, en janvier dernier, The New American, la plupart des hauts dirigeants de l’ONU, à commencer par son premier Secrétaire général, le probable agent soviétique Alger Hiss, ont été des socialistes convaincus, y compris l’actuel secrétaire général, António Guterres, ancien Premier ministre socialiste du Portugal et ancien président de l’Internationale socialiste. C’est une organisation subversive qui n’a jamais réussi à maintenir la paix dans le monde, son objectif officiel. Tout ce qu’ils veulent, c’est détourner le pouvoir des Etats-nations et imposer ce gouvernement mondial tant rêvé.

 

Clémentine Jallais