Le prochain outil de contrôle mondial : le pass sanitaire de l’OMS

OMS pass sanitaire contrôle
 

Le 5 juin, lors d’une conférence conjointe à Genève, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Commission européenne ont affiché leur partenariat dans un nouveau projet qui n’étonnera pas : la création d’un « système mondial » de passeports vaccinaux numériques. C’est le pass sanitaire européen, le plus utilisé au monde, qui a été retenu pour servir d’étalon au futur « pass mondial ».

Un fichage tous azimuts pour protéger bien évidemment les populations en contenant les méchants virus de tous ordres – et surtout restreindre les libertés individuelles.

 

Une solution mondiale de santé (et de contrôle) numérique

« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la valeur des solutions de santé numériques pour faciliter l’accès aux services de santé », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Ghebreyesus, lors de la conférence de presse. Un mal pour un bien, donc ? Gardons-nous de cette conclusion. Il parle d’une « ressource importante pour les systèmes de santé, les économies et les sociétés en général » : une ressource surtout capitale pour l’ambition mondialiste de l’OMS.

Cette dernière adoptera donc, ce mois-ci, « le système de certification numérique COVID-19 de l’Union européenne afin de mettre en place un système mondial qui contribuera à faciliter la mobilité et à protéger les citoyens du monde entier contre les menaces actuelles et futures pour la santé ». Il s’agit, plus précisément, du premier élément constitutif du réseau mondial de certification sanitaire numérique de l’OMS (Global Digital Health Certification Network, GDHCN), qui mettra au point un large éventail de produits numériques pour « améliorer la santé de tous ».

Le directeur de l’OMS ajoute que ce beau réseau serait « fondé sur les principes d’équité, d’innovation, de transparence et de protection des données et de la vie privée » : l’OMS n’aura accès à aucune donnée personnelle. Nous voudrions tellement le croire. Les passeports numériques mondiaux pour les vaccins sont à l’ordre du jour de l’OMS depuis un certain temps et prennent place dans le processus mondialiste de réflexion en cours sur la santé, dont font également partie le futur traité de l’OMS sur les prochaines pandémies et l’étude concomitante des propositions d’amendements au Règlement sanitaire international (RSI).

En 2024, tous ces nouveaux règlements devront être adoptés, pour former une biosécurité centralisée – un merveilleux outil de contrôle potentiel.

 

L’OMS, fer de lance d’une biosécurité centralisée

Le RSI, créé en 2005, est l’organe qui habilite l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Actuellement, ce sont quelque 300 amendements au RSI qui sont en train d’être examinés. Alors que le RSI accorde déjà à l’OMS un pouvoir exceptionnel sur la politique de santé mondiale, certaines propositions pourraient lui octroyer un renforcement considérable. Comme celui de déclarer une urgence de santé publique (USPPI) sur la base d’informations provenant de sources non divulguées. Ou encore d’élargir cette notion d’USPPI sans qu’il soit fait mention de maladie « grave » ou « menaçant le pronostic vital »… On imagine tout ce qui pourrait entrer sous ce label.

Un autre amendement suggère aussi la possibilité de déclarer une USPPI dans un Etat membre en dépit de l’objection de cet Etat – fi de la souveraineté des nations. Ou la capacité de « contrer la diffusion d’informations fausses et non fiables » sur les événements de santé publique, les stratégies de prévention et les contre-mesures pandémiques… C’est toute une architecture mondiale qui se fait jour, impliquant la surveillance, la notification et la gestion de la santé. Et le public ne sait pas qui la votera. Ces amendements seront adoptés à la majorité simple en mai 2024. Après quoi ils entreront en vigueur 12 mois plus tard. Les pays membres qui ne sont pas d’accord avec les amendements n’ont que 10 mois pour déposer un rejet ou une réserve.

En même temps que l’adoption de ces amendements, en mai 2024, aura lieu la ratification d’un autre élément de cette politique de santé mondialiste : celle du traité international sur les pandémies par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’OMS.

L’OMS cherche un pouvoir permanent et unilatéral pour prendre des décisions pour le monde « en cas de pandémie » : ce traité lui fournira l’outil ad hoc. Il accordera à l’OMS le pouvoir exclusif de prendre des décisions relatives à la biosécurité mondiale, y compris, mais sans s’y limiter, la mise en œuvre d’un passeport mondial pour les vaccins et l’identité numérique, les vaccinations obligatoires, les restrictions de voyage et les soins médicaux standardisés. Il est important de noter que le traité remplacera les lois des Etats membres.

 

Le pass sanitaire au cœur d’un État policier médical mondial

Comme l’a noté le Dr Joseph Mercola, « une fois ce traité en place, les pays membres seront soumis aux diktats de l’OMS même si les citoyens ont rejeté de tels plans en utilisant des processus démocratiques locaux. En bref, chaque pays qui signe le traité de pandémie de l’OMS abandonnera volontairement sa souveraineté et l’autonomie corporelle de tous ses citoyens à l’une des organisations les plus corrompues de la planète ».

Et pourquoi ne pas envisager un système de soins de santé universel ou « de type socialiste » dans le monde entier ? C’est, logiquement, l’étape suivante. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a naguère déclaré que sa « priorité centrale » en tant que directeur général était de pousser le monde vers la couverture sanitaire universelle. Mais elle suivra des lignes bien précises.

Jetez un œil sur l’initiative « One Health surveillance » de l’OMS, qui fait partie du Traité sur la pandémie : elle affirme que toutes les activités humaines et tous les problèmes de la biosphère affectent la santé et relèvent donc de la compétence de la santé publique. La lutte contre les émissions de carbone devient, ni une, ni deux, une urgence sanitaire. Mais pourquoi pas aussi la gestion économique de la pêche ou même le racisme…

Le traité sur la pandémie, note The Epoch Times, redéfinit également les droits de l’homme, en les présentant comme « l’équité en santé, par une action résolue sur les déterminants sociaux, environnementaux, culturels, politiques et économiques de la santé ». On se souvient du traitement différencié des vaccinés et non vaccinés, tant dans la libre circulation que dans l’accès à un travail. Il est à craindre que la souveraineté des individus soit passablement écornée. Ce traité, comme ces amendements au RSI, comme ce réseau mondial de certification sanitaire numérique, sont autant de pièces emboîtées qui nous dirigent vers l’identification numérique globale où ne figurera pas seulement votre état de santé ou de vaccination.

Souvenez-vous, rien ne sera plus comme avant…

 

Clémentine Jallais