Agée de huit ans, Safa Alzockary est la fille d’un épicier très dévot immigré du Yemen à New York, Mohamed, qui lui fait porter le hijab, symbole de la modestie de la femme. Elle-même est plutôt espiègle, et elle avait pris pour faire rire ses copines la place du maître, Oghenetega Edah, un prof auxiliaire de trente et un an. Ce que voyant celui-ci lui tapote le bras pour lui demander de se lever. Mais Safa Alzockary a son caractère : elle refuse. Alors il la menace d’une punition qu’il croit suffisante : « Si tu ne te lèves pas je t’enlève ton hijab ». Et comme elle ne bouge toujours pas il joint le geste à la parole. Elle prend peur, se débat, tant et si bien que dans le mouvement elle se croit blessée à l’œil, on l’envoie à l’hôpital où heureusement l’on constate que tout va bien. Mais pas pour le maître : il a été immédiatement licencié, sans attendre le résultat de l’enquête en cours. Le porte-parole du rectorat de New York a été formel : « Ce comportement est complètement inacceptable ».