70 ans après, l’Obs déterre une fausse prophétie sur le climat et en fait la promotion !

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Incroyable mais vrai ! L’Obs déniche dans les archives de Paris Presse un article datant du 5 mars 1954, voilà soixante-dix ans, annonçant un bouleversement général du climat par l’homme dont même les alarmistes les plus bruyants reconnaissent aujourd’hui qu’il n’a pas eu lieu et… en fait la promotion, le présentant favorablement, comme une prophétie, alors qu’en fait il montre à l’évidence l’inanité de la propagande actuelle sur le réchauffement. Cette incompréhensible cécité, qui pousse un organe de presse ouvertement réchauffiste à marquer contre son camp, vaut une courte analyse : elle nous rappelle qu’en matière d’écologisme, la raison et l’argumentation viennent loin derrière l’affect.

 

Une prophétie vieille de 70 ans démentie par les faits

Le journaliste de l’Obs qui a réussi ce coup de maître se nomme Pascal Riché. Voici son début : « Il y a 70 ans jour pour jour, le 5 mars 1954, le journal “Paris-Presse” nous alertait : “La Terre se réchauffe d’un degré par siècle”. Le surtitre de l’article : “Le blé poussera bientôt en Sibérie et en Alaska”, et le sous-titre : “… et les Anglais redeviendront vignerons”. » Puis il présente l’auteur, « qui se fait appeler Michel Bosquet, mais qui se nomme Gérard Horst. Il sera quelques années plus tard mondialement connu sous le nom d’André Gorz ». Et pour finir ce jugement : « Le titre de ce papier du 5 mars 1954 est visionnaire, malgré pas mal d’inexactitudes. » Le parti pris favorable s’explique sans doute par la qualité de cofondateur du Nouvel Observateur, ancêtre de l’Obs, de Gorz, de son vrai nom Gerhart Hirsch, qui fut un peu le BHL de l’époque, fils d’un industriel du bois juif et de sa secrétaire catholique, et polygraphe influencé par l’extrême gauche.

 

L’Obs reconnaît des « inexactitudes » à propos de climat

Quant au reste, le papier de Gorz ne justifie en rien l’opinion de Pascal Riché. Nommer « inexactitudes » la somme de pataquès et d’erreurs massives revient à mentir par euphémisme. Et il n’y a rien de vrai dans la « prophétie » lancée voilà soixante-dix ans, sinon qu’en effet quelques Anglais font du vin. A commencer par l’ampleur du réchauffement. Depuis 1850, on n’a pas mesuré un degré de plus par siècle sur l’ensemble de la planète. Ni surtout le réchauffement « beaucoup plus sensible » dans « les régions critiques » qu’annonçait Gorz : « 10° en moyenne au Spitzberg, depuis 1920 ». Les études les plus alarmistes, qui situent « l’épicentre du réchauffement » du climat au Spitzberg ne montrent, depuis 1920, qu’une augmentation de 2 à 4 degrés centigrades.

 

Tout faux : 70 ans, c’est un terme trop court pour une prophétie

Le reste des « constatations » de Paris Presse et les prophéties qu’il en tire sont du même tonneau : « Depuis le début du siècle, les raz de marée ont considérablement augmenté en fréquence dans la mer du Nord. Hollandais, Anglais, Belges, et Allemands seront contraints de travailler sans relâche à un programme de construction de digues durant les décades à venir. » L’Europe n’était pas la seule visée par cette révolution du climat : « Au Canada et en Sibérie, les régions glaciaires reculent au rythme de 100 mètres à plusieurs kilomètres par an. Les glaciers reculent de 500 mètres par année en moyenne. En Scandinavie, les paysans labourent des champs naguère recouverts par la glace. Les bandes côtières qui, en Europe, sont menacées de submersion, seront largement compensées par les régions nordiques qui deviendront à nouveau fertiles. Chassés par les eaux, les paysans d’Europe du Nord pourraient trouver de nouvelles terres en Islande, au Groenland, en Alaska. » Soixante-dix ans après, ni aux Pays Bas, ni en Belgique, ni en France, les bandes côtières n’ont été rendues à la mer. Les glaciers n’ont pas reculé de 500 mètres par an en moyenne. Etc., etc.

 

L’important, pour l’Obs, ce n’est pas la réalité, c’est l’alerte !

Rien n’est conforme à la prophétie dans la réalité observée – et c’est justement la caractéristique principale de la fable du climat racontée par la propagande écologiste. « Les scientifiques », pas autrement précisés par Gorz, agitaient déjà, voilà 70 ans, des prophéties effrayantes, ce que font toujours le GIEC et les études politiquement orientées qu’il prétend synthétiser. Et la cible de ces prophéties est toujours l’homme, coupable du réchauffement par le biais du CO2 que son activité émet dans l’atmosphère. Les données ont varié mais la conclusion est toujours la même : « L’économie humaine est venue troubler cet équilibre. En même temps qu’elle gazéifie d’un coup les réserves carboniques du globe, elle détruit les forêts capables de les absorber à nouveau. » Naturellement, c’est faux, puisqu’on sait maintenant que la couverture végétale de la terre a cru avec la teneur en CO2 de l’atmosphère ces dernières décennies (ce qui est strictement logique). Mais cela n’a strictement aucune importance. Ce qui compte, comme l’écrit Pascal Riché, c’est que cet article fantaisiste « nous alertait ».

 

La vérité sur le gouvernement par la peur

C’est là que l’Obs est carrément pathétique. Il exhume un papier vieux de 70 ans dont tout est faux. Qui donne de fausses données, de fausses constatations et fait de fausses prophéties alarmistes. Qui montre en outre que la manipulation par la peur est ancienne, que le discours sur le CO2, tout aussi erroné qu’il est, est vieux comme Hérode. Bref, il montre, à l’esprit non prévenu, la corde de la propagande sur le réchauffement du climat par l’homme : et c’est présenté comme une victoire, visionnaire, prémonitoire. Faut-il que les tenants de la terreur verte n’aient rien à se mettre sous la dent pour en arriver là. La seule chose un peu amusante et tranchant sur le discours soviétoïde tient en deux phrases du dernier paragraphe : « Le climat continuera donc de se réchauffer. Les savants s’en réjouissent : le blé poussera en Sibérie et en Alaska. » C’est sans doute ce que Vladimir Poutine et Donald Trump attendent, mais on n’en est pas encore là.

 

Pauline Mille