Que les océans soient des régulateurs du climat sur Terre, c’est un lieu commun. Couvrant 71 % de la surface du globe, assurant 97 % des ressources en eau de la planète, ils jouent un rôle important pour empêcher le réchauffement climatique… depuis toujours, est-on en droit de supposer. Une nouvelle étude de la revue Science assure mieux appréhender ce rôle des vastes étendues d’eau qui font de la terre la « planète bleue », une connaissance qui pourrait même, aux dires de scientifiques, aider l’homme à combattre le « réchauffement ».
Alors qu’on nous rebat les oreilles avec les records de températures et autres « preuves » du réchauffement, voici donc une étude que l’on présente sans la moindre hésitation comme expliquant que le réchauffement ait « ralenti » et se soit même « arrêté » au cours de ces dernières années. Ah bon ? Il s’est donc arrêté ?
Il va de soi que de tels propos iconoclastes ne sont tenus que dans un cadre « réchauffiste » strict.Il s’agit encore et toujours de faire peur : la situation est dramatique, puisque sans les océans le réchauffement, avec son cortège de catastrophes, se serait poursuivi. Il faut donc le combattre !
Le réchauffement climatique qui refroidit la planète grâce aux océans
Il faut croire cependant que les affirmations des « climatosceptiques », soit qu’ils nient le réchauffement, soit qu’ils affirment son existence mais en assurant que l’homme n’en est pas responsable, et la perception que l’on peut avoir du froid en hiver – particulièrement cette année aux Etats-Unis – contraignent les idéologues de la lutte contre le CO2 à modifier un tant soit peu leur discours.
Il paraît que les « experts » ne comprenaient pas depuis de longues années pourquoi les températures « n’ont pas continué de monter mais au contraire ont même baissé au cours des années 1980 et 1990 alors que sur cette même période les émissions de gaz dits à effet de serre ont atteint des niveaux record », écrit le Science Times.
C’est Michael Mann, climatologue de l’université de Pennsylvanie, qui affirme aujourd’hui en direction du grand public que les océans nous ont valu ce répit – et plus particulièrement l’océan Pacifique. Alors que pendant de longues années, la variable des océans n’était pas intégrée dans les modélisations du climat – ce qui explique entre autres les prédictions alarmistes qui ont fleuri – on en tient compte aujourd’hui et même depuis assez longtemps, sans pour autant mettre fin à ces prédictions inquiétantes.
« Fausse pause » du réchauffement : haro sur le CO2
Se fondant sur des relevés datant de… 1850 à nos jours, aussi bien dans l’Atlantique que dans le Pacifique, les chercheurs parlent désormais d’un « ralentissement » ou d’une « fausse pause du réchauffement ces dix dernières années ». Comme le phénomène de La Niña – refroidissement des eaux en zones tropicales dans le Pacifique – semble se prolonger plus qu’à l’ordinaire, ils en concluent que le réchauffement va pouvoir reprendre de plus belle.
Promus « meilleure défense actuelle » contre le réchauffement, les océans vont-ils continuer de jouer ce rôle ? Il suffit aux chercheurs de l’université de Pennsylvanie de poser la question pour apporter la réponse, à vrai dire sans surprise : oui, c’est « la » grande question, disent-ils, et il importe de réduire les émissions de CO2, les fameux « gaz à effet de serre », pour prévenir tout changement.
Ils appellent cela de la science.