L’adaptation animale est fantastique.
Un professeur d’université au Mexique avait remarqué la curieuse habitude chez les pinsons urbains (Carpodacus mexicanus) de ramasser pour leurs nids des mégots de cigarettes. Il les soupçonna de « profiter » des propriétés antiparasitaires de la nicotine pour éloigner de leur progéniture les insectes nuisibles.
Il mit sur pied une expérience avec trente-deux nids de pinsons. Après éclosion des œufs, il ajouta à un tiers des nids des tiques vivantes, à un autre tiers des tiques mortes, et laissa le dernier tiers sans tiques. Le résultat fut très clair : les pinsons adultes étaient nettement plus susceptibles d’ajouter des fibres de bout de cigarette au nid s’il contenait des tiques, moins si les tiques étaient mortes, et bien moins encore s’il n’y en avait pas…
Une manière étonnante de lutter contre les ectoparasites tels que les tiques et les acariens qui peuvent manger leurs plumes et sucer leur sang. Sauf que les produits chimiques toxiques de la cigarette peuvent aussi à plus long terme leur causer des dommages, génétiques ceux-là.
Mais ça, ils ne sont visiblement pas encore au courant…